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Caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques du lupus érythémateux systémique au CHU de Saint-Denis (Réunion) : étude rétrospective de janvier 2004 à juillet 2015
Le lupus est une maladie de présentation hétérogène régulièrement décrite plus sévère au sein de certains groupes ethniques, tels que les noirs afro-américains ou les hispaniques [1], pour des raisons possiblement génétiques et socio-économiques. L’objectif de notre travail était de déterminer les c...
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Published in: | La revue de medecine interne 2016-12, Vol.37, p.A79-A80 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Le lupus est une maladie de présentation hétérogène régulièrement décrite plus sévère au sein de certains groupes ethniques, tels que les noirs afro-américains ou les hispaniques [1], pour des raisons possiblement génétiques et socio-économiques. L’objectif de notre travail était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques du lupus à La Réunion, en l’absence de données publiées à ce jour pour cette population caractérisée par sa mixité ethnique ainsi qu’une forte proportion d’adultes jeunes au sein d’une zone sub-tropicale fortement exposée au rayonnement solaire.
Il s’agit d’une étude rétrospective menée du 01/01/2004 au 31/07/2015 à partir des données informatisées concernant les patients suivis en consultation ou hospitalisation au sein des services du centre hospitalier universitaire de Saint-Denis de la Réunion. Les patients âgés de plus de 16 ans répondant au diagnostic de lupus systémique selon les critères de l’ACR [2] étaient inclus. Les lupus purement cutanés étaient exclus. Les caractéristiques démographiques et clinico-biologiques étaient relevées de manière standardisée. La prévalence était estimée pour les patients avec suivi en cours au 01/01/2015 d’après les données INSEE correspondant au bassin de population de Saint-Denis.
Un total de 138 dossiers ont été retenus avec 131 femmes (95 %) pour 7 hommes, d’âge moyen au diagnostic de 33,1±12,6 ans. On dénombrait 10 % de cas familiaux. La prévalence en population générale était estimée entre 40,5 et 46,2/100 000 habitants. Les principales manifestations retrouvées étaient articulaires (89 %) et cutanées (79 %) avec : exanthème (43 %), érythème malaire (36 %), photosensibilité (26 %), ulcérations buccales (12 %), lupus discoïde (9 %). Venaient ensuite les néphropathies (28 %) de type IV (9 %), III (5 %) ou V (5 %) ; ainsi que les péricardites (22 %), l’atteinte neuro-psychiatriques (18 %), les pleurésies (17 %). Au bilan immunologique les anticorps antinucléaires étaient positifs pour 97 % des patients (titre>1/80) de type anti-ADN (65 %), anti-SSA (45 %), anti-RNP (39 %), anti-Sm (33 %), et anti-SSB (24 %). Un syndrome des antiphospholipides était diagnostiqué pour 26 % d’entre eux. Les principaux traitements reçus au moins une fois correspondaient à l’hydroxychloroquine (97 %), une corticothérapie (87 %), ou un immunosuppresseur (52 %). Aucun décès n’a été recensé au sein de la période d’étude.
Notre étude correspond à la seconde étude permettant de renseigner l’épidémiologie du lupus |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2016.10.038 |