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Infection à Plasmodium Falciparum compliquée de myosite et d’infarctus osseux

Le paludisme est une maladie due à des parasites du genre Plasmodium. Sa présentation clinique est variable allant des formes simples jusqu’à des formes sévères en rapport avec des complications hématologiques, neurologiques ou respiratoires. Cependant, les complications musculo-squelettiques sont r...

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Published in:La revue de medecine interne 2021-06, Vol.42, p.A123-A124
Main Authors: Sayhi, S.S., Ghariani, R., Arfaoui, B., Nour, G., Ajili, F., Ben, A.N., Bousetta, N., Louzir, B.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Le paludisme est une maladie due à des parasites du genre Plasmodium. Sa présentation clinique est variable allant des formes simples jusqu’à des formes sévères en rapport avec des complications hématologiques, neurologiques ou respiratoires. Cependant, les complications musculo-squelettiques sont rarement décrites. Nous rapportons à ce propos l’observation d’un jeune homme ivoirien présentant un paludisme compliqué d’une myosite et d’ostéonécrose aseptique. ll s’agissait d’un patient ivoirien, élève officier, âgé de 21 ans aux antécédents d’une luxation de l’épaule droite post traumatique opérée et de paludisme à Plasmodium Falciparum dont le dernier accès remontait au mois d’août 2020 qui était hospitalisé 2 mois après pour des douleurs musculaires au niveau des deux hanches. À l’examen clinique, il était apyrétique. Il présentait une douleur à la pression des masses musculaires au niveau des 2 hanches sans signes inflammatoires ni lésions cutanées en regard. Le testing musculaire objectivait un déficit musculaire mixte plus accentué au niveau du membre inférieur droit et une fatigabilité au cours des répétions des mouvements. Le reste de l’examen somatique était sans particularités. À la biologie, on notait une myolyse (CPK à 30 fois la normale, LDH à 2 fois la normale et ASAT à 4 fois la normale). L’examen frottis/goutte épaisse était négatif. L’électromyogramme était en faveur d’une atteinte myogène compatible avec une myosite. À l’enquête étiologique, le bilan thyroïdien était normal et les anticorps anti RO52 étaient faiblement positifs. Par ailleurs, l’IRM musculaire montrait un aspect en faveur d’infarctus osseux diaphysaire distal des deux fémurs. Une scintigraphie osseuse à la recherche d’autres localisations montrait une hyperfixation fémorale bilatérale plus étendue à droite en rapport avec les lésions osseuses connues. Le bilan étiologique de l’ostéonécrose y compris l’électrophorèse de l’hémoglobine et le bilan de thrombophilie était normal. À la lumière de ces explorations, le diagnostic de myosite avec ostéonécrose d’origine palustre semble le plus probable. Sur le plan thérapeutique, le patient a été mis au repos strict avec exemption de tout effort physique et une réhydratation. L’évolution était favorable avec amélioration des douleurs musculaires et régression progressive de la myolyse biologique. Les formes graves du paludisme sont souvent dues au Plasmodium Falciparum avec un taux de mortalité élevé, notamment dans les pays où l’accè
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2021.03.071