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Pustulose exanthématique aiguë généralisée : médicaments ou autres ?

La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une toxidermie rare et sévère. Elle est caractérisée par la survenue brutale d’une éruption érythémato-œdémateuse couverte de multiples mini-pustules non folliculaires associées à une fièvre. Nous proposons d’étudier les caractéristiques épidé...

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Published in:La revue de medecine interne 2022-06, Vol.43, p.A169-A169
Main Authors: Ben Salah, N., Mouna, K., Yosra, S., Nouha, B.A., Hichem, B., Zili, J.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est une toxidermie rare et sévère. Elle est caractérisée par la survenue brutale d’une éruption érythémato-œdémateuse couverte de multiples mini-pustules non folliculaires associées à une fièvre. Nous proposons d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et étiologiques des PEAG à travers une série hospitalière. Étude rétrospective monocentrique colligeant tous les cas de PEAG diagnostiquées selon les critères du groupe EUROSCAR sur une période de vingt-et-un ans (2000–2021) au service de dermatologie de Monastir. Nous avons étudié les paramètres épidémio-cliniques, biologiques, étiologiques et évolutifs de ces patients. Il s’agissait de seize cas de PEAG. L’âge moyen des patients était de 41 ans avec des extrêmes allant de 7 à 76 ans. Trois cas pédiatriques ont été retrouvés avec des âges respectifs de 7, 12 et 18 ans. Une prédominance féminine a été notée avec un sex-ratio H/F de 3/4. Tous les patients avaient développé une éruption œdemato-érytémateuse parsemée des pustules non folliculaires intertrigineuses. Les lésions atteignaient le tronc dans 15 cas (93,7 %), les membres dans 13 cas (81,2 %), la face dans 4 cas (25 %). Les lésions étaient photo distribuées dans un seul cas (6,2 %). Les plis axillaires, inguinaux et sous-mammaires étaient les plus atteints. La fièvre était présente dans tous les cas. L’élévation de la CRP ainsi que l’hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (PNN) étaient constantes. Une insuffisance rénale aiguë a compliqué l’évolution d’un seul cas. La biopsie cutanée a été réalisée dans tous les cas et a montré une pustulose songioforme infundibulaire, des kératinocytes nécrosées associées à un derme superficiel œdémateux. La PEAG était d’origine médicamenteuse dans 8 cas (50 %). Les médicaments inducteurs étaient la terbinafine, l’amoxicilline, la rosuvastatine, la gemcitabine, la famotidine et le diltiazem. Le délai moyen de survenue des lésions par rapport à l’introduction du médicament était de 5,25jours. Un cas était associé à l’exposition au mercure datant de 3jours avant le développement des lésions. Pour ce cas, on a complété par un dosage sanguin et urinaire de mercure revenant élevés. Un patch-test au mercure a été réalisé revenant positif. Chez un patient l’étiologie était post virale (COVID-19). Un cas de PEAG récidivant suite à l’exposition professionnelle à des colorants textiles a été recensé. Pour ce dernier cas, on a complété par des patch-t
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2022.03.077