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Périartérite noueuse cutanée ou vasculopathie livedoide : un challenge diagnostic

La différenciation entre la vasculopathie livedoide (VL) et la périarthrite noueuse cutanée (PAN) cutanée est parfois difficile nécessitant une confrontation clinico-histologique et de nombreuses explorations biologiques. Nous rapportons un cas de VL mimant histologiquement une PAN cutanée et bien c...

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Published in:La revue de medecine interne 2022-12, Vol.43, p.A531-A532
Main Authors: Thabouti, M., Ben Kahla, M., Nadia, G.F., Mokni, S., Maha, L., Amina, A., Najet, G., Romdhane, W., Sriha, B., Belajouza, C., Denguezli, M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La différenciation entre la vasculopathie livedoide (VL) et la périarthrite noueuse cutanée (PAN) cutanée est parfois difficile nécessitant une confrontation clinico-histologique et de nombreuses explorations biologiques. Nous rapportons un cas de VL mimant histologiquement une PAN cutanée et bien contrôlée par les anticoagulants. Il s’agit d’une patiente âgée de 40 ans, admise dans notre service pour exploration d’ulcérations douloureuses des membres inférieures, récidivant chaque été de façon spontanée depuis 4 ans. Sa symptomatologie s’exacerbait en saison chaude devenant handicapante pour guérir spontanément en saison froide laissant des cicatrices atrophiques blanchâtres. Elle n’avait pas d’antécédents pathologiques particuliers. Elle n’avait pas d’histoire d’avortement, ni de pathologie rhumatismale. Elle était apyrétique. Son examen général était sans anomalies. L’examen dermatologique révélait des lésions nécrotiques bilatérales des dos pieds, à extension medio plantaire, d’âges différents : Les unes actives, inflammatoires, erythemato-purpuriques, à centre ulcéré. D’autres anciennes laissant des cicatrices atrophiques blanchâtres bordées de fines télangiectasies et de pigmentation réticulée sans livédo associé. Les pouls étaient présents et symétriques. Il n’y avait pas de troubles trophiques ni d’insuffisance veineuse : Une échographie doppler artérioveineuse s’est révélée sans anomalies. Le bilan biologique standard et immunologique étaient normaux. La recherche d’une cryoglobulinémie et de cryofibrinogénémie était négative. L’exploration des facteurs d’hémostase ne révélait pas d’anomalie. La sérologie de l’hépatite B et les ANCA étaient revenus négatifs. Plusieurs biopsies cutanées étaient réalisées et ont montrant une vascularite leucocytoclasique avec nécrose fibrinoïde. Il n’y avait pas d’argument en faveur de PAN notamment pas de neuropathie. Le diagnostic de vascularite leucocytoclasique a été retenu, le bilan étiologique était revenu négatif et la patiente était mise sous corticothérapie générale, puis sous Disulone mais toujours sans aucune amélioration. À la 4e année d’évolution et devant l’aspect livedoide et blanchâtre cicatriciel, nous avons évoqué le diagnostic de VL et la patiente a été mise sous Rivaroxaban a la dose de 20mg par jour pendant un mois puis 10mg par jour pendant deux mois. L’évolution était marquée par une disparition spectaculaire de ses douleurs depuis la première semaine de traitement, avec amélioration progressi
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2022.10.339