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Auto-immunisation induite par l’infliximab au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin

L’infliximab occupe une place importante dans la stratégie de la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Cependant, ce médicament expose à un risque le développement d’autoanticorps notamment des anticorps antinucléaire (AAN). Étudier la fréquence de développement...

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Bibliographic Details
Published in:La revue de medecine interne 2023-06, Vol.44, p.A235-A235
Main Authors: Chtourou, L., Khlif, N., Keskes, I., Smaoui, H., Gdoura, H., Boudabous, M., Moalla, M., Leila, M., Amouri, A., Hachicha, H., Masmoudi, H., Feki, S., Tahri, N.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’infliximab occupe une place importante dans la stratégie de la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Cependant, ce médicament expose à un risque le développement d’autoanticorps notamment des anticorps antinucléaire (AAN). Étudier la fréquence de développement des AAN chez les patients atteints d’une MICI traitée par infliximab et d’identifier les facteurs de risque de cette auto-immunisation. Il s’agit d’une étude rétrospective, menée entre 2011 et 2022, ayant colligé les patients atteints de MICI et qui étaient traités par infliximab en traitement d’entretien. Les patients qui avaient des auto-anticorps positifs avant le début de la biothérapie étaient exclus de l’étude. Tous les patients inclus, et qui n’avaient pas d’AAN détectable dans le sang avant traitement, avaient bénéficié à la fin du suivi d’un dosage de ces AAN. Pour chaque patient, nous avons relevé les données épidémio-cliniques et paracliniques. La saisie et l’analyse des données étaient faites à l’aide d’un logiciel SPSS version 20.3. Nous avons inclus 27 patients dont l’âge moyen était de 42,07±13,37 ans et le sex-ratio (H/F) de 1,7. La médiane d’ancienneté des MICI était de 13,33 ans (2–33 ans). Cette MICI était une maladie de Crohn (MC) chez 24 patients (88,9 %) et une rectocolite hémorragique (RCH) chez 3 patients (11,1 %). Deux patients (7,4 %) avaient des antécédents personnels de maladie auto-immune (spondylarthrite ankylosante). Sept patients (25,9 %) avaient des manifestations extra-digestives. Un patient avait des ASCA positifs et deux patients avaient des pANCA positifs. Le traitement par infliximab était initialement associé à l’azathioprine (combothérapie) chez 23 patients (85,18 %) pour une durée moyenne de 7,3 mois. Chez les autres, l’infliximab était introduit seul devant une toxicité antérieure à l’azathioprine. La durée moyenne du traitement par infliximab était de 5,26 ans. Sept patients (25,9 %) uniquement observaient correctement les délais de perfusions d’infliximab. Dix-huit patients (66,6 %) avaient développé des AAN au cours du suivi avec des taux à 1/160 (n=7 patients), 1/320 (n= 6), 1/640 (n=1) et 1/1280 (n=4). L’aspect de ces AAN était moucheté (n=13), nucléolaire (n=2), moucheté nucléolaire (n=1) et homogène (n=2). Aucun patient n’avait un Lupus induit. L’apparition des AAN était associé à l’ancienneté de la biothérapie (p=0,04) et à une CRP élevée (p=0,03). Cependant, ces AAN n’étaient pas associé à l’âge (p=0,79), ni au
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2023.04.205