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Atteinte hépatique au cours du lupus érythémateux systémique

L’atteinte hépatique au cours du lupus érythémateux systémique (LES) est fréquente. Sa traduction clinico-biologique est de sévérité variable. Le but de notre travail était de décrire les aspects clinico-biologiques de l’atteinte hépatique au cours du LES et d’identifier les facteurs associés à cett...

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Bibliographic Details
Published in:La revue de medecine interne 2024-06, Vol.45, p.A194-A194
Main Authors: Said, F., Naceur, I., Ben Achour, T., Jridi, M., Lamloum, M., Ben Ghorbel, I., Smiti, M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’atteinte hépatique au cours du lupus érythémateux systémique (LES) est fréquente. Sa traduction clinico-biologique est de sévérité variable. Le but de notre travail était de décrire les aspects clinico-biologiques de l’atteinte hépatique au cours du LES et d’identifier les facteurs associés à cette atteinte. Il s’agit d’une étude rétrospective, s’étalant sur une période de 20 ans (2000–2020) des dossiers des patients hospitalisés. Le diagnostic du LES était retenu devant les critères diagnostiques de la SLICC. Les manifestations hépatiques étaient déterminées devant une hépatomégalie associée ou non à une perturbation du bilan hépatique. Une étude multivariée était réalisée pour identifier les facteurs associés à l’atteinte hépatique. Nous avons colligé 77 patients. Une prédominance féminine était notée (6 hommes et 71 femmes). La moyenne d’âge était de 35,7 ans. Trois patients avaient une cirrhose biliaire primitive (CBP) confirmée et un patient avait une suspicion de CBP. Une hépatite auto-immune était confirmée chez un patient et suspectée chez un autre. Une hépatomégalie était objectivée chez 20 patients (6,6 %). Sur le plan biologique, une cytolyse était retrouvée chez 40 patients (13,2 %), et une cholestase chez 52 patients (17,2 %). Une hépatite lupique était retenue chez 23 patients (7,6 %). Douze patients (15,6 %) présentant une atteinte hépatique sont décédés. En étude multivariée, l’atteinte hépatique était significativement associée à l’absence du rash malaire (p=0,011), la présence d’un épanchement péricardique (p=0,009), d’une fièvre (p=0,001), d’une anémie (p=0,012), d’une neutropénie (p=0,043), d’une thrombopénie (p=0,039), et à la prise d’immunosuppresseurs (p=0,019). Les manifestations hépatiques au cours du LES doivent faire discuter plusieurs mécanismes. Nous avons pu identifier des facteurs cliniques, biologiques et thérapeutiques associés à cette atteinte.
ISSN:0248-8663
DOI:10.1016/j.revmed.2024.04.117