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Est-ce que le dosage de la calprotectine sérique permet de différencier les patients atteints de spondyloarthrites ankylosantes des témoins ?
Des travaux récents semblent montrer un certain intérêt pour la calprotectine sérique dans les rhumatismes inflammatoires. Le manque de marqueurs biologiques dans les spondyloarthrites (SpA) et l’utilisation de la calprotectine fécale dans les maladies inflammatoires du tube digestif en font un cand...
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Published in: | Revue du rhumatisme (Ed. française : 1993) 2020-12, Vol.87, p.A188-A188 |
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Main Authors: | , , , , , , , , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Des travaux récents semblent montrer un certain intérêt pour la calprotectine sérique dans les rhumatismes inflammatoires. Le manque de marqueurs biologiques dans les spondyloarthrites (SpA) et l’utilisation de la calprotectine fécale dans les maladies inflammatoires du tube digestif en font un candidat de choix. Le but de cette étude pilote est de confirmer que les patients atteints de SpA ont des taux de calprotectine sérique plus élevés que dans une population témoin.
Les patients sont issus du service de rhumatologie du CHU de Nice (juin 2017–février 2018). Le diagnostic de SpA a été posé selon les critères ASAS. Les patients témoins ne devaient pas présenter de spondyloarthrites ni d’élévation de la protéine C réactive (CRP). L’évaluation de l’activité de la maladie a été faite grâce au BASDAI. La rémission a été définie par un BASDAI inférieur à 4. Le dosage de la calprotectine sérique est pratiqué sur une prise de sang avec le kit de dosage QUANTUM Blue. Un test de Mann–Whitney–Wilcoxon 2 à 2 avec ou sans correction de Holm a été effectué pour comparer la calprotectine dans les 3 groupes. Une analyse supplémentaire post hoc a été effectuée avec un groupe SpA (active+rémission) versus témoins.
Cinquante-trois patients ont été inclus. Nous avons inclus 17 SpA active, 25 SpA en rémission et 11 patients dans le groupe témoin. L’âge moyen était de 56 ans (±12,7), 49 ans (±12,8) dans le groupe SpA active, 55 ans (±11,1) dans le groupe SpA en rémission et de 65 ans (±10,3) dans le groupe témoin. L’IMC moyen était de 24,7 (±3,8), 23,6 (±3,73) dans le groupe SpA active, de 24,8 (±3,1) dans le groupe SpA en rémission et de 26 (±4,9) dans le groupe témoins. Parmi les SpA, 62 % sont HLA B27 positif. Dans le groupe SpA active, le BASDAI moyen était de 5,98 (±1,2) et de 1,06 (±0,8) dans le groupe SpA non active. En analyse bivariée, la calprotectine sérique n’était pas statistiquement différente entre les 3 groupes de patients (p=0,068). Le taux de calprotectine était significativement plus élevé dans les groupes SpA (3,59ug/mL [±2,00]) vs témoins (2,56ug/mL [±1,14]) (p=0,035). Différence surtout présente entre le sous-groupe SpA actives et le groupe témoin : 4,18μg/mL (±2,58) vs 2,56μg/mL (±1,14) (p=0,045). Néanmoins, nous ne retrouvons pas de différences entre les SpA actives et non actives (p=0,32).
Notre étude suggère que la calprotectine sérique pourrait être un marqueur biologique d’aide aux cliniciens dans le diagnostic de SpA. Néanmoins, il s’agit d’une é |
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ISSN: | 1169-8330 |
DOI: | 10.1016/j.rhum.2020.10.326 |