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Évaluation des anomalies lipidiques après introduction d’un inhibiteur JAK dans la polyarthrite rhumatoïde en pratique courante

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est caractérisée par un paradoxe lipidique induit par l’inflammation systémique. Les inhibiteurs de JAK (JAKi) sont associés à une augmentation à court terme du cholestérol total (CT) et des fractions LDL et HDL qui pourrait être un effet direct du médicament ou indir...

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Published in:Revue du rhumatisme (Ed. française : 1993) 2024-12, Vol.91, p.A161-A162
Main Authors: Abdellaoui, S., Al Tabaa, O., Hecquet, S., Thomas, M., Combier, A., Carvès, S., Fogel, O., Allanore, Y., Avouac, J.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La polyarthrite rhumatoïde (PR) est caractérisée par un paradoxe lipidique induit par l’inflammation systémique. Les inhibiteurs de JAK (JAKi) sont associés à une augmentation à court terme du cholestérol total (CT) et des fractions LDL et HDL qui pourrait être un effet direct du médicament ou indirect, secondaire à la réduction de l’inflammation systémique induite par le traitement. L’objectif de ce travail était d’étudier l’évolution des taux de CT et de ses fractions après introduction d’un JAKi. Étude rétrospective monocentrique incluant l’ensemble des patients atteints de PR mis sous JAKi entre 2019 et 2023, ayant au moins deux visites de suivi et un bilan lipidique disponible à l’inclusion, et non traités par statines lors de l’inclusion. Le critère de jugement principal était l’évolution du CT et de ses fractions à 6 mois du début des JAKi. Les critères secondaires comprenaient l’étude des facteurs associés aux modifications du bilan lipidique à 6 mois et l’évolution du bilan lipidique entre la première et la dernière visite disponible. Au total, 85 patients atteints de PR (68 femmes, 80 %) répondaient aux critères d’inclusion, avec un âge moyen de 59±13ans et une durée moyenne de la maladie de 19,5±12,4 ans ; 73 (86 %) et 76 (89 %) patients avaient des facteurs rhumatoïdes et des ACPA positifs respectivement, et 66 (78 %) présentaient des érosions osseuses. 22 patients recevaient du baricitinib, 7 du tofacitinib, 38 de l’upadacitinib et 18 du filgotinib. Le DAS28-CRP à l’inclusion était de 4,09±1,26 avec une CRP moyenne de 10±14mg/L. Les comorbidités, les traitements concomitants et le bilan lipidique à l’inclusion sont présentés dans les Tableaux 1 et 2. À l’inclusion, les taux de CT et de HDL cholestérol (HDL-C) corrélaient négativement avec la CRP (respectivement r=–0,23, p=0,042 et r=–0,25, p=0,040), mais pas avec le DAS28 ou le DAS28-CRP. Cette corrélation n’était pas mise en évidence pour le LDL et les triglycérides. À 6 mois, on notait une augmentation significative du CT (+0,17±0,37g/L, p=0,016) du HDL-C (+0,09±0,19g/L, p=0,017) mais pas du LDL-C (+0,02±0,31, p=0,68) (Tableau 2). Cette augmentation était inversement corrélée à la réduction des concentrations de CRP (–6±10mg/L) sous JAKi (CT : r=–0,31, p=0,033 et HDL-C : r=–0,32, p=0,042). Cette augmentation n’était ni associée à la prise de corticoïdes ou de méthotrexate, ni à l’évolution de l’activité articulaire de la maladie (nombre d’articulations douloureuses et gonflées). Lors de la d
ISSN:1169-8330
DOI:10.1016/j.rhum.2024.10.013