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Maladies auto-inflammatoires en rhumatologie sénégalaise

Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont des pathologies systémiques caractérisées par une hyperactivation de l’immunité innée et de l’inflammasome. Ces affections sont encore peu décrites en Afrique subsaharienne. Étudier le profil épidémiologique des MAI en milieu rhumatologique sénégalais. Étu...

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Published in:Revue du rhumatisme (Ed. française : 1993) 2024-12, Vol.91, p.A289-A290
Main Authors: Charifa Thioune, S., Niasse, M., Bah, A., Diouck, F.S., Guèye, Y.A.N., Diallo, S.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont des pathologies systémiques caractérisées par une hyperactivation de l’immunité innée et de l’inflammasome. Ces affections sont encore peu décrites en Afrique subsaharienne. Étudier le profil épidémiologique des MAI en milieu rhumatologique sénégalais. Étude rétrospective descriptive réalisée entre janvier 2012 et décembre 2023 dans le service de rhumatologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, délocalisé à l’hôpital du C.O.U.D. Nous avons colligé toutes les observations des patients souffrant d’une MAI. Le diagnostic reposait sur des arguments épidémiologiques, cliniques et paracliniques en accord avec leurs critères de classifications. Mille sept (1007) observations étaient colligées correspondant à une prévalence hospitalière de 9,2 % et une incidence annuelle de 91 cas. Le sex-ratio femme sur homme était de 1,3. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 50 ans (extrêmes : 18–92 ans) et le délai diagnostique de 92 mois (extrêmes : 0,5–612 mois). Les manifestations cliniques associaient des atteintes rhumatologiques dans 85,9 % des cas et des manifestations systémiques dont : manifestations générales (7,2 %), cardiovasculaires (9,4 %), ophtalmologiques (4,5 %), dermatologiques (4,1 %) et néphrologiques (4 %). Les formes monogéniques (1 seul cas de fièvre méditerranéenne familiale) représentaient 0,01 % de tous les rhumatismes, les MAI pures polygéniques (2,1 %) et les formes polygéniques mixtes (auto-inflammatoires et auto-immunes [spondyloarthrites et maladie de Behçet]) : 7,5 %). Les spondyloarthrites prédominaient et représentaient 76,6 % de MAI, ensuite venaient les arthrites microcristallines (20,4 %), la maladie de Still (2,4 %), la maladie de Behçet (0,5 %) et la sarcoïdose (0,2 %). Notre étude montre que les MAI ne sont rares dans notre pratique, cependant leur diagnostic est souvent tardif, réalisé après un délai de 92 mois. Elles affectent beaucoup plus la femme d’âge moyen de 50 ans. Elles sont constituées essentiellement de formes polygéniques dominées par les spondyloarthrites (8 cas sur 10), suivies des arthrites microcristallines. La rareté des formes monogéniques pourrait traduire une sous-estimation.
ISSN:1169-8330
DOI:10.1016/j.rhum.2024.10.180