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La politique mémorielle du régime Orbán en Hongrie ou la misère d’un petit État
Dans un pays très clivé politiquement, ce sont les événements tragiques qui sont mis en avant. Le mélange de complaisance et de refoulement nourrit le syndrome victimaire, érigeant la souffrance en valeur suprême. Les Hongrois sont très productifs en la matière grâce à leur tradition insurrectionnel...
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Published in: | The Tocqueville review 2024-07, Vol.45 (1), p.175-198 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Dans un pays très clivé politiquement, ce sont les événements tragiques qui sont mis en avant. Le mélange de complaisance et de refoulement nourrit le syndrome victimaire, érigeant la souffrance en valeur suprême. Les Hongrois sont très productifs en la matière grâce à leur tradition insurrectionnelle qui génère de nombreux martyrs dont la mémoire se transmet de génération en génération. Le panthéon national est soumis aux ruptures de la continuité historique qui muent les héros de la veille en traîtres et vice-versa. Ce mouvement erratique se traduit depuis la fin du XIX e siècle par la création de lieux de mémoire dont l’inflation récente révèle la difficulté à produire un consensus sur la définition de la nation hongroise. À travers eux, la nation acquiert une dimension symbolique. Mais la population n’est pas dupe des travestissements historiques opérés par les régimes successifs. |
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ISSN: | 0730-479X 1918-6649 |
DOI: | 10.3138/ttr.45.1.175 |