Réforme LMD au Maghreb : éléments pour un premier bilan politique et pédagogique

• Published in: Journal of higher education in Africa 2009-02, Vol.7 (1-2)
• Main Author: Ahmed Ghouati
• Format: Article
• Language: English
• ISSN: 0851-7762; 0851-7762
• DOI: 10.57054/jhea.v7i1-2.1601

Trois ans après l’élargissement du processus de Bologne au Maghreb – en Algérie, au Maroc et plus récemment en Tunisie – , un premier bilan est-il possible ?Les principaux acteurs institutionnels et décideurs se sont rencontrés en décembre 2006 pour dresser leur propre bilan. Politiquement, le processus a été jugé réussi. C’est pourquoi, faute de résultats quantitatifs et qualitatifs pédagogiques tangibles, les responsables ont convenu d’approfondir politiquement le processus à travers la création d’un Collège Académique Francophone Euro-Maghrébin (CAUFEM). Ce collège a entre autres fonctions de suivre et d’harmoniser les réformes en cours, en particulier la réforme LMD. Néanmoins, sur un plan pédagogique, à partir du peu de statistiques disponibles et d’appréciations qualitatives recueillies auprès d’universitaires maghrébins, il nous semble que cette réforme est loin d’avoir le succès escompté auprès des étudiants et des enseignants. D’où l’hypothèse selon laquelle le processus de Bologne est plus destiné à intégrer, par le haut et par des arguments d’autorité, l’espace maghrébin d’enseignement supérieur et de recherche à l’espace européen. Cette intégration veut faciliter la mobilité dans le sens Sud-Nord afin d’enrichir le vivier européen en Travailleurs Hautement Qualifiés et permettre un contrôle du champ universitaire et son orientation en fonction d’objectifs politique et économique définis en dehors des principaux acteurs des systèmes d’enseignement supérieur.