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Évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs au moyen d’un test de rotation mentale : des effets variés en fonction de l’âge
La rotation mentale (RM) de stimuli corporels consiste à reconnaître la latéralité d’images de mains présentées selon différents degrés de rotation [1–4] et impliquées dans des actions plus ou moins complexes telles que la saisie d’une sphère de petite ou grande taille [5]. Ce test de RM permet d’év...
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Published in: | Kinésithérapie, la revue la revue, 2017-04, Vol.17 (184), p.83-84 |
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creator | Rulleau, Thomas Toussaint, Lucette |
description | La rotation mentale (RM) de stimuli corporels consiste à reconnaître la latéralité d’images de mains présentées selon différents degrés de rotation [1–4] et impliquées dans des actions plus ou moins complexes telles que la saisie d’une sphère de petite ou grande taille [5]. Ce test de RM permet d’évaluer l’intégrité du système sensorimoteur des membres supérieurs. L’objectif de notre travail était de mettre en place un test similaire dédié à l’évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs en utilisant des images de pieds.
Pour évaluer l’impact de l’âge sur ce test, cette étude s’est faite auprès de 20 jeunes adultes (18±1 ans) et 19 seniors (82±9 ans) qui devaient identifier la latéralité des images affichées au centre de l’écran d’ordinateur aussi rapidement et précisément que possible. La complexité de l’action a été manipulée par les contraintes liées au glissement du pied dans une sandale large vs. étroite ainsi que par l’importance de la rotation des images (rotation faible vs. forte, Figure 1). Une Anova a été réalisée sur les temps de réponse avec le groupe (senior vs. jeune) comme facteur inter-sujets et la rotation (faible vs. forte), la latéralité (gauche vs. droite) et la sandale (étroite vs. large) comme facteurs intra-sujets.
Les résultats témoignent de 2 interactions intéressantes. L’interaction rotation×groupe [F(1,37)=14,43, p |
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Pour évaluer l’impact de l’âge sur ce test, cette étude s’est faite auprès de 20 jeunes adultes (18±1 ans) et 19 seniors (82±9 ans) qui devaient identifier la latéralité des images affichées au centre de l’écran d’ordinateur aussi rapidement et précisément que possible. La complexité de l’action a été manipulée par les contraintes liées au glissement du pied dans une sandale large vs. étroite ainsi que par l’importance de la rotation des images (rotation faible vs. forte, Figure 1). Une Anova a été réalisée sur les temps de réponse avec le groupe (senior vs. jeune) comme facteur inter-sujets et la rotation (faible vs. forte), la latéralité (gauche vs. droite) et la sandale (étroite vs. large) comme facteurs intra-sujets.
Les résultats témoignent de 2 interactions intéressantes. L’interaction rotation×groupe [F(1,37)=14,43, p<0,0006, ŋ2=0,28] s’explique par une augmentation plus forte du temps de réponse avec l’augmentation de l’angle de rotation chez les seniors (Figure 2). L’interaction sandale×groupe [F(1,37)=4,90, p=0,033, ŋ2=0,12] s’explique par l’effet différencié en fonction de l’âge de l’effet de la taille de la sandale. Alors qu’aucun effet significatif n’apparaît chez les jeunes (p=41 ; sandale étroite=798ms vs. sandale large=819ms), les seniors mettent plus de temps à identifier la latéralité du pied se glissant dans une sandale étroite comparée à une sandale large (p<0,03 ; sandale étroite=1982ms vs. sandale large=1919ms.
L’effet variable de la difficulté de la tâche (angle de rotation et largeur de sandale) en fonction de l’âge [6–8] suggère une implication des processus sensorimoteurs plus forte [5] chez les seniors lorsqu’ils réalisent le test de RM. Par conséquent, le recours à ce test pour évaluer les effets d’un protocole de rééducation des membres inférieurs sur l’activation des processus sensorimoteurs semble plus adapté aux seniors qu’aux jeunes patients.</description><identifier>ISSN: 1779-0123</identifier><identifier>EISSN: 2213-1566</identifier><identifier>DOI: 10.1016/j.kine.2017.02.092</identifier><language>fre</language><publisher>Elsevier Masson SAS</publisher><subject>Cognitive science ; Imagerie motrice ; Psychology ; Évaluation sensorimotrice</subject><ispartof>Kinésithérapie, la revue, 2017-04, Vol.17 (184), p.83-84</ispartof><rights>2017</rights><rights>Distributed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed><cites>FETCH-LOGICAL-c1301-cc9a0b6b1cf081a7628265f50267c15d8096276810af40169fa9082423ac573b3</cites><orcidid>0000-0003-3945-2146 ; 0000-0003-2205-132X</orcidid></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>230,314,780,784,885,27924,27925</link.rule.ids><backlink>$$Uhttps://hal.science/hal-02372383$$DView record in HAL$$Hfree_for_read</backlink></links><search><creatorcontrib>Rulleau, Thomas</creatorcontrib><creatorcontrib>Toussaint, Lucette</creatorcontrib><title>Évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs au moyen d’un test de rotation mentale : des effets variés en fonction de l’âge</title><title>Kinésithérapie, la revue</title><description>La rotation mentale (RM) de stimuli corporels consiste à reconnaître la latéralité d’images de mains présentées selon différents degrés de rotation [1–4] et impliquées dans des actions plus ou moins complexes telles que la saisie d’une sphère de petite ou grande taille [5]. Ce test de RM permet d’évaluer l’intégrité du système sensorimoteur des membres supérieurs. L’objectif de notre travail était de mettre en place un test similaire dédié à l’évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs en utilisant des images de pieds.
Pour évaluer l’impact de l’âge sur ce test, cette étude s’est faite auprès de 20 jeunes adultes (18±1 ans) et 19 seniors (82±9 ans) qui devaient identifier la latéralité des images affichées au centre de l’écran d’ordinateur aussi rapidement et précisément que possible. La complexité de l’action a été manipulée par les contraintes liées au glissement du pied dans une sandale large vs. étroite ainsi que par l’importance de la rotation des images (rotation faible vs. forte, Figure 1). Une Anova a été réalisée sur les temps de réponse avec le groupe (senior vs. jeune) comme facteur inter-sujets et la rotation (faible vs. forte), la latéralité (gauche vs. droite) et la sandale (étroite vs. large) comme facteurs intra-sujets.
Les résultats témoignent de 2 interactions intéressantes. L’interaction rotation×groupe [F(1,37)=14,43, p<0,0006, ŋ2=0,28] s’explique par une augmentation plus forte du temps de réponse avec l’augmentation de l’angle de rotation chez les seniors (Figure 2). L’interaction sandale×groupe [F(1,37)=4,90, p=0,033, ŋ2=0,12] s’explique par l’effet différencié en fonction de l’âge de l’effet de la taille de la sandale. Alors qu’aucun effet significatif n’apparaît chez les jeunes (p=41 ; sandale étroite=798ms vs. sandale large=819ms), les seniors mettent plus de temps à identifier la latéralité du pied se glissant dans une sandale étroite comparée à une sandale large (p<0,03 ; sandale étroite=1982ms vs. sandale large=1919ms.
L’effet variable de la difficulté de la tâche (angle de rotation et largeur de sandale) en fonction de l’âge [6–8] suggère une implication des processus sensorimoteurs plus forte [5] chez les seniors lorsqu’ils réalisent le test de RM. Par conséquent, le recours à ce test pour évaluer les effets d’un protocole de rééducation des membres inférieurs sur l’activation des processus sensorimoteurs semble plus adapté aux seniors qu’aux jeunes patients.</description><subject>Cognitive science</subject><subject>Imagerie motrice</subject><subject>Psychology</subject><subject>Évaluation sensorimotrice</subject><issn>1779-0123</issn><issn>2213-1566</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>2017</creationdate><recordtype>article</recordtype><recordid>eNp9kT1uGzEQhYkgBiI4uoArtil2wx8tuTTcGEYSGxCQJq4JihraVHZJgdwV4C5tTmCkM9z5GtZNchJTkuHSbAYcvu8Nhg-hE0pqSqj4uqp_-wA1I1TWhNVEsQ9owhjlFW2E-IgmVEpVEcr4JzTNeUXKUUrMpJqg--3fjelGM_gY8BIyXqdoIecx4wwhx-T7OMCY8v6xh36RSvXBbZ-S3_fNiPt4B4X-_-ffGPAAeShinOJwcO0hDKaD54fTvQc4B0PGG5P89qlcA3Yx2Nf5uCsm28cb-IyOnOkyTF_rMbr-_u3XxWU1__nj6uJ8XlnKCa2sVYYsxIJaR1pqpGAtE41rCBPS0mbZEiWYFC0lxs3KXylnFGnZjHFjG8kX_Bh9Ofjemk6vy7Ym3elovL48n-tdjzAuGW_5hhYtO2htijkncG8AJXqXhF7pXRJ6l0QBdUmiQGcHCMoWGw9JZ-shWFj6BHbQy-jfw18AKC2YWg</recordid><startdate>201704</startdate><enddate>201704</enddate><creator>Rulleau, Thomas</creator><creator>Toussaint, Lucette</creator><general>Elsevier Masson SAS</general><general>Elsevier Masson</general><scope>AAYXX</scope><scope>CITATION</scope><scope>1XC</scope><orcidid>https://orcid.org/0000-0003-3945-2146</orcidid><orcidid>https://orcid.org/0000-0003-2205-132X</orcidid></search><sort><creationdate>201704</creationdate><title>Évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs au moyen d’un test de rotation mentale : des effets variés en fonction de l’âge</title><author>Rulleau, Thomas ; Toussaint, Lucette</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-LOGICAL-c1301-cc9a0b6b1cf081a7628265f50267c15d8096276810af40169fa9082423ac573b3</frbrgroupid><rsrctype>articles</rsrctype><prefilter>articles</prefilter><language>fre</language><creationdate>2017</creationdate><topic>Cognitive science</topic><topic>Imagerie motrice</topic><topic>Psychology</topic><topic>Évaluation sensorimotrice</topic><toplevel>peer_reviewed</toplevel><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Rulleau, Thomas</creatorcontrib><creatorcontrib>Toussaint, Lucette</creatorcontrib><collection>CrossRef</collection><collection>Hyper Article en Ligne (HAL)</collection><jtitle>Kinésithérapie, la revue</jtitle></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext</fulltext></delivery><addata><au>Rulleau, Thomas</au><au>Toussaint, Lucette</au><format>journal</format><genre>article</genre><ristype>JOUR</ristype><atitle>Évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs au moyen d’un test de rotation mentale : des effets variés en fonction de l’âge</atitle><jtitle>Kinésithérapie, la revue</jtitle><date>2017-04</date><risdate>2017</risdate><volume>17</volume><issue>184</issue><spage>83</spage><epage>84</epage><pages>83-84</pages><issn>1779-0123</issn><eissn>2213-1566</eissn><abstract>La rotation mentale (RM) de stimuli corporels consiste à reconnaître la latéralité d’images de mains présentées selon différents degrés de rotation [1–4] et impliquées dans des actions plus ou moins complexes telles que la saisie d’une sphère de petite ou grande taille [5]. Ce test de RM permet d’évaluer l’intégrité du système sensorimoteur des membres supérieurs. L’objectif de notre travail était de mettre en place un test similaire dédié à l’évaluation des processus sensorimoteurs des membres inférieurs en utilisant des images de pieds.
Pour évaluer l’impact de l’âge sur ce test, cette étude s’est faite auprès de 20 jeunes adultes (18±1 ans) et 19 seniors (82±9 ans) qui devaient identifier la latéralité des images affichées au centre de l’écran d’ordinateur aussi rapidement et précisément que possible. La complexité de l’action a été manipulée par les contraintes liées au glissement du pied dans une sandale large vs. étroite ainsi que par l’importance de la rotation des images (rotation faible vs. forte, Figure 1). Une Anova a été réalisée sur les temps de réponse avec le groupe (senior vs. jeune) comme facteur inter-sujets et la rotation (faible vs. forte), la latéralité (gauche vs. droite) et la sandale (étroite vs. large) comme facteurs intra-sujets.
Les résultats témoignent de 2 interactions intéressantes. L’interaction rotation×groupe [F(1,37)=14,43, p<0,0006, ŋ2=0,28] s’explique par une augmentation plus forte du temps de réponse avec l’augmentation de l’angle de rotation chez les seniors (Figure 2). L’interaction sandale×groupe [F(1,37)=4,90, p=0,033, ŋ2=0,12] s’explique par l’effet différencié en fonction de l’âge de l’effet de la taille de la sandale. Alors qu’aucun effet significatif n’apparaît chez les jeunes (p=41 ; sandale étroite=798ms vs. sandale large=819ms), les seniors mettent plus de temps à identifier la latéralité du pied se glissant dans une sandale étroite comparée à une sandale large (p<0,03 ; sandale étroite=1982ms vs. sandale large=1919ms.
L’effet variable de la difficulté de la tâche (angle de rotation et largeur de sandale) en fonction de l’âge [6–8] suggère une implication des processus sensorimoteurs plus forte [5] chez les seniors lorsqu’ils réalisent le test de RM. Par conséquent, le recours à ce test pour évaluer les effets d’un protocole de rééducation des membres inférieurs sur l’activation des processus sensorimoteurs semble plus adapté aux seniors qu’aux jeunes patients.</abstract><pub>Elsevier Masson SAS</pub><doi>10.1016/j.kine.2017.02.092</doi><tpages>2</tpages><orcidid>https://orcid.org/0000-0003-3945-2146</orcidid><orcidid>https://orcid.org/0000-0003-2205-132X</orcidid></addata></record> |
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