La gestion des déjections animales dans la zone périurbaine de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) : structure des élevages, perception de leur impact environnemental et sanitaire, perspectives

• Published in: Agricultures (Montrouge) 2014, Vol.23 (6), p.393-402
• Main Authors: Alain P.K. Gomgnimbou, Nacro, Hassan B, Sanon, Oumou H, Sieza, Issouf, Kiendrebeogo, Timbilfou, Sedogo, Michel P, Martinez, José
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: Agricultural practices; Animal manures; Aquatic birds; Diagnostic systems; Environmental management; Environmental Sciences; Farm structure; Farms; Fertilization; Livestock; Livestock farming; Manures; Perception; Polls & surveys; Pollution; Poultry; Rabbits; Residential areas; Risk perception; Sediment pollution; Sheep; Soil contamination; Soil pollution; Soil water; Storage capacity; Urban areas; Water pollution
• ISSN: 1777-5949; 1166-7699; 1777-5949
• DOI: 10.1684/agr.2014.0724

Cette étude a été conduite dans la zone urbaine et périurbaine de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). L’objectif était d’établir un diagnostic de la structure des élevages et des problèmes environnementaux générés par les pratiques de gestion et de valorisation des déjections animales. Une enquête auprès de 233 chefs d’unités d’élevage (CUE) a été conduite. Les unités d’élevage (UE) sont localisées en zone urbaine (82 %) et périurbaine (18 %). Ces élevages concentrent en moyenne plus de bovins, de poules et de pintades dans la zone périurbaine que dans la zone urbaine, et autant de porcs, d’ovins, de canards, de dindons et de lapins. Dans la zone d’étude, une majorité d’élevages (84 %) ne possède pas de capacités de stockage du fumier. En outre, 52 % des UE sont situées à moins de 50 mètres des habitations. Les déjections animales sont prioritairement utilisées pour la fertilisation des champs (62 %) et la vente (23 %). L’impact des déjections sur la pollution de l’eau et des sols est perçu par une forte proportion des CUE (93 % de l’échantillon enquêté). La perception des risques et nuisances occasionnés par les unités d’élevage est relative aux odeurs, aux mouches et au bruit. Notre enquête révèle le besoin d’une meilleure structuration de cette activité d’élevage, notamment en optimisant la gestion des déjections animales.