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Le loup, l'agneau et l'éleveur

Au siècle dernier, les loups ont disparu du territoire français. Depuis quelques années, les voici de retour dans le parc du Mercantour. Ils ne sont pas encore nombreux, mais ils font des ravages dans les troupeaux de moutons des environs. Par de véhémentes protestations, les éleveurs exigent leur «...

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Published in:Ruralia (Paris) 1999 (5), p.135-147
Main Author: Larrere, R.
Format: Article
Language:fre
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container_issue 5
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container_title Ruralia (Paris)
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creator Larrere, R.
description Au siècle dernier, les loups ont disparu du territoire français. Depuis quelques années, les voici de retour dans le parc du Mercantour. Ils ne sont pas encore nombreux, mais ils font des ravages dans les troupeaux de moutons des environs. Par de véhémentes protestations, les éleveurs exigent leur « éradication ». D'où un conflit avec les protecteurs de la faune sauvage, et les agents du parc national. Nous supposons que, pour savoir si le loup doit être (ou non) intégré parmi les habitants et les usagers du territoire ­ et pour en définir les conditions ­ le Parc décide d'utiliser une des éthiques susceptibles de régler les relations des hommes aux animaux. Nous étudions l'application d'un utilitarisme élargi à l'ensemble des êtres sensibles (donc à de nombreux animaux et en particulier aux loups et aux moutons). Puis nous examinons si l'on peut appliquer une théorie des « droits des animaux » fondée sur le fait que certaines espèces (dont le loup et l'agneau) ont un univers mental assez riche pour avoir des intérêts que l'on puisse défendre. Nous montrons que ces éthiques, bien qu'elles étendent la considération morale aux animaux, sont d'un faible secours dans cette histoire de loups, d'agneaux et d'éleveurs. Nous proposons alors de chercher la solution dans l'articulation d'une éthique environnementale (qui se préoccupe du sort des populations animales et non des individus) et d'une éthique de l'élevage, fondée sur la fiction d'un contrat de domestication imposant à l'éleveur des devoirs envers ses animaux domestiques.
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Nous montrons que ces éthiques, bien qu'elles étendent la considération morale aux animaux, sont d'un faible secours dans cette histoire de loups, d'agneaux et d'éleveurs. Nous proposons alors de chercher la solution dans l'articulation d'une éthique environnementale (qui se préoccupe du sort des populations animales et non des individus) et d'une éthique de l'élevage, fondée sur la fiction d'un contrat de domestication imposant à l'éleveur des devoirs envers ses animaux domestiques.</description><identifier>ISSN: 1280-374X</identifier><identifier>ISSN: 1777-5434</identifier><identifier>EISSN: 1777-5434</identifier><identifier>EISSN: 1280-374X</identifier><language>fre</language><publisher>Association des ruralistes français</publisher><subject>Life Sciences</subject><ispartof>Ruralia (Paris), 1999 (5), p.135-147</ispartof><rights>Distributed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License</rights><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>230,314,776,780,881,4010</link.rule.ids><backlink>$$Uhttps://hal.inrae.fr/hal-02697581$$DView record in HAL$$Hfree_for_read</backlink></links><search><creatorcontrib>Larrere, R.</creatorcontrib><title>Le loup, l'agneau et l'éleveur</title><title>Ruralia (Paris)</title><description>Au siècle dernier, les loups ont disparu du territoire français. 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Nous montrons que ces éthiques, bien qu'elles étendent la considération morale aux animaux, sont d'un faible secours dans cette histoire de loups, d'agneaux et d'éleveurs. Nous proposons alors de chercher la solution dans l'articulation d'une éthique environnementale (qui se préoccupe du sort des populations animales et non des individus) et d'une éthique de l'élevage, fondée sur la fiction d'un contrat de domestication imposant à l'éleveur des devoirs envers ses animaux domestiques.</description><subject>Life Sciences</subject><issn>1280-374X</issn><issn>1777-5434</issn><issn>1777-5434</issn><issn>1280-374X</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>1999</creationdate><recordtype>article</recordtype><recordid>eNpVjc9KxDAYxIMouK4-g72JYCX_2iTHZVFXKHjZg7fwNfmyVqJdUlPwkXwOX8zIevEyMww_Zo7Igiml6kYKeVwy17QWSj6fkrNpeqW01apVC3LZYRXHvL-p4hXs3hFyhR8lf39FnDGnc3ISIE548edLsr2_2643dff08LhedbVTgtXCG6F7r6WAIsHRHo2Btjw03EjltfM8eA9BeGTc0QCAvO1FUFoa2VOxJNeH2ReIdp-GN0ifdoTBblad_e0ob41qNJtZYW8PrIs4_oMTzhknO6adTTlBHMAyJsUPPGZNlQ</recordid><startdate>1999</startdate><enddate>1999</enddate><creator>Larrere, R.</creator><general>Association des ruralistes français</general><scope>1XC</scope></search><sort><creationdate>1999</creationdate><title>Le loup, l'agneau et l'éleveur</title><author>Larrere, R.</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-LOGICAL-c731-3d938bd843ad84fc0be99a676752947d8cd2fddaf3de12c0faae26b3f78494b03</frbrgroupid><rsrctype>articles</rsrctype><prefilter>articles</prefilter><language>fre</language><creationdate>1999</creationdate><topic>Life Sciences</topic><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Larrere, R.</creatorcontrib><collection>Hyper Article en Ligne (HAL)</collection><jtitle>Ruralia (Paris)</jtitle></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext</fulltext></delivery><addata><au>Larrere, R.</au><format>journal</format><genre>article</genre><ristype>JOUR</ristype><atitle>Le loup, l'agneau et l'éleveur</atitle><jtitle>Ruralia (Paris)</jtitle><date>1999</date><risdate>1999</risdate><issue>5</issue><spage>135</spage><epage>147</epage><pages>135-147</pages><issn>1280-374X</issn><issn>1777-5434</issn><eissn>1777-5434</eissn><eissn>1280-374X</eissn><abstract>Au siècle dernier, les loups ont disparu du territoire français. 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Nous montrons que ces éthiques, bien qu'elles étendent la considération morale aux animaux, sont d'un faible secours dans cette histoire de loups, d'agneaux et d'éleveurs. Nous proposons alors de chercher la solution dans l'articulation d'une éthique environnementale (qui se préoccupe du sort des populations animales et non des individus) et d'une éthique de l'élevage, fondée sur la fiction d'un contrat de domestication imposant à l'éleveur des devoirs envers ses animaux domestiques.</abstract><pub>Association des ruralistes français</pub><tpages>13</tpages><oa>free_for_read</oa></addata></record>
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