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Souris ou abeille, t-elle est la question

L’immunothérapie (ITA) aux venins d’hyménoptères est le seul traitement à visée curative pour les patients allergiques aux venins d’hyménoptères. Chez les patients présentant des réactions systémiques pendant l’ITA, l’utilisation d’omalizumab peut être proposée pour poursuivre le protocole. Nous rap...

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Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2021-05, Vol.61 (4), p.304-304
Main Authors: Clark, E., Jentzer, A., Vincent, T., Caimmi, D., Bourrain, J.L.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:L’immunothérapie (ITA) aux venins d’hyménoptères est le seul traitement à visée curative pour les patients allergiques aux venins d’hyménoptères. Chez les patients présentant des réactions systémiques pendant l’ITA, l’utilisation d’omalizumab peut être proposée pour poursuivre le protocole. Nous rapportons le cas d’une femme de 47 ans, apicultrice, référée dans notre centre pour la mise en place d’une ITA à l’abeille suite à une réaction anaphylactique de grade III. Un traitement par omalizumab a été prescrit après deux réactions anaphylactiques de grade III au deuxième et troisième rappel. Plus de vingt-quatre heures après la première injection d’omalizumab, la patiente a présenté une réaction érythémato-prurigineuse aux deux points d’injection, d’évolution favorable spontanée en quelques jours. Après un bilan allergologique, nous avons retrouvé une sensibilisation à la souris, avec des IgE spécifiques à 2,14kUA/L. Nous avons suspecté un lien entre ces résultats et la réaction présentée par la patiente. Le reste du bilan pour confirmer cette suspicion est en cours. L’omalizumab est un anticorps monoclonal humanisé anti-IgE, composé de 5,4 % de séquences d’acides aminés de souris sur sa partie variable. Ce traitement est associé à des effets indésirables allant de l’inflammation locale au point d’injection à l’anaphylaxie, dont le mécanisme reste méconnu, avec un délai d’apparition variant de quelques minutes à quelques jours après l’injection. Ces réactions peuvent se manifester même après la première injection. Chez notre patiente, nous pouvons soupçonner une physiopathologie par complexe immun avec pré-immunisation ou bien un rôle des IgE anti-souris. Nous rapportons le premier cas de réaction immédiate à l’omalizumab chez une patiente sensibilisée à la souris. Ce cas clinique nous fait poser la question si, en cas d’hypersensibilité à l’omalizumab, une recherche de sensibilisation à la souris doit être réalisée de façon systématique.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2021.03.184