The 'Leopard' Killings of Southern Annang, Nigeria, 1943-48

• Published in: Africa (London. 1928) 1986-01, Vol.56 (4), p.417-440
• Main Author: Nwaka, Geoffrey I.
• Format: Article
• Language: English
• Subjects: Criminal investigation; Curfew ordinances; Humans; Killing; Magistrates; Murder; Police; Secret societies; Villages; Wild animals
• ISSN: 0001-9720; 1750-0184

Le massacre des 'Leopards' des Annang du sud, Nigeria, 1943-48. Cet article examine l'apparition soudaine de morts violentes qui eurent lieu parmi les Annang et les Ibibios dans le sud-est du Nigéria. Entre 1943 et 1945, plus de 200 corps mutilés furent découverts dans une zone comprenant 130 villages. A l'origine, on attribua ces morts aux déprédations des léopards; plus tard, on admit que ces faits étaient causés en grande partie par la malveillance humaine. Après avoir étudié les caractéristiques sociales et politiques de ce qui était, en comparaison avec d'autres régions du sud du Nigéria, une région arriérée et peu administrée, l'auteur examine les circonstances des massacres: le plus souvent au crépuscule sur des sentiers de brousse menant aux fermes. En 1945, on commença à croire qu'un culte meurtrier ("Ekpe Owo" ou 'hommes-léopards') était impliqué dans ces massacres, dont certains étaient le fait de griefs personnels et d'autres pour obtenir des médicaments pour la Société Idiong. En 1946, la région fut fortement cernée de patrouilles de police, à la grande gêne des habitants locaux. Malgrè quelques irrégularités judiciaires, on obtint de nombreux aveux et les personnes condammées furent pendues. Cependant, les massacres se prolongèrent jusqu'en 1947. L'opinion de la population locale éduquée, exprimée dans l'Ibibio Union, était fortement divisée, à la fois en ce qui concernait les massacres et la réaction coloniale. Vers la fin de 1947, une politique moins oppressive fut menée et une vaste opération de chasse au léopard fut mise sur pied. Les massacres s'chevèrent enfin au début de 1948. Bien qu'il soit impossible de se prononcer clairement, on peut conclure que les massacres étaient de trois types: le fait de vrais léopards, d'exécutions coutumières des "Ekpe Owo" et de meurtres privés déguisés en massacres commis par des léopards.