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EXPÉRIMENTER SUR L’ANIMAL ?

L’expérimentation sur ces êtres sensibles que sont les animaux est-elle « un mal nécessaire » ? En quoi et jusqu’à quel point est-il vraiment nécessaire ? Cette expérimentation soulève des questions épistémologiques qui ne font pas consensus parmi les scientifiques et des perspectives non négligeabl...

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Published in:Revue philosophique de la France et de l'étranger 2019-07, Vol.209 (3), p.309-324
Main Author: Larrère, Raphaël
Format: Article
Language:fre
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description L’expérimentation sur ces êtres sensibles que sont les animaux est-elle « un mal nécessaire » ? En quoi et jusqu’à quel point est-il vraiment nécessaire ? Cette expérimentation soulève des questions épistémologiques qui ne font pas consensus parmi les scientifiques et des perspectives non négligeables de méthodes substitutives méritent évaluation. Dans ce qui oppose aux autres les biologistes qui critiquent l’expérimentation animale, il faut voir un enjeu scientifique, et non un conflit entre des humanistes et des anti-humanistes. Il s’agit de savoir si l’on prend moins de risques en pratiquant des tests et des expertises sur des cultures de cellules humaines, et plus encore sur des organoïdes, plutôt que sur des modèles animaux. Are experiments carried out on animals conceived as sentient beings a “necessary evil” ? Why and and to what extent are they really necessary ? This kind of experimentation raises several epistemological issues that are still being discussed among scientists, whilst new alternative methods deserve to be taken into consideration. The main argument between those who advocate and those who oppose experimenting directly on animals is scientific and does not draw on a conflict between humanists and anti-humanists. The main issue is to decide whether the scientific risk of tackling questions by using living animals is lower than by analysing those questions through the culture of human cells or even organoids.
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Cette expérimentation soulève des questions épistémologiques qui ne font pas consensus parmi les scientifiques et des perspectives non négligeables de méthodes substitutives méritent évaluation. Dans ce qui oppose aux autres les biologistes qui critiquent l’expérimentation animale, il faut voir un enjeu scientifique, et non un conflit entre des humanistes et des anti-humanistes. Il s’agit de savoir si l’on prend moins de risques en pratiquant des tests et des expertises sur des cultures de cellules humaines, et plus encore sur des organoïdes, plutôt que sur des modèles animaux. Are experiments carried out on animals conceived as sentient beings a “necessary evil” ? Why and and to what extent are they really necessary ? This kind of experimentation raises several epistemological issues that are still being discussed among scientists, whilst new alternative methods deserve to be taken into consideration. The main argument between those who advocate and those who oppose experimenting directly on animals is scientific and does not draw on a conflict between humanists and anti-humanists. 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The main argument between those who advocate and those who oppose experimenting directly on animals is scientific and does not draw on a conflict between humanists and anti-humanists. 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