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ARGUMENTATION ET VALEURS
A la question de savoir si les valeurs sont transmissible s par le discours — ce problème est similaire à celui que Ménon posait à Socrate sur le caractère enseignable de la vertu — il est possible de répondre par la négative. On montre que cette réponse se réfute d'elle-même. Une réponse affir...
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Published in: | Revue de théologie et de philosophie 1991-01, Vol.123 (2), p.159-178 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | A la question de savoir si les valeurs sont transmissible s par le discours — ce problème est similaire à celui que Ménon posait à Socrate sur le caractère enseignable de la vertu — il est possible de répondre par la négative. On montre que cette réponse se réfute d'elle-même. Une réponse affirmative, qui est possible, exige un détour dans lequel on distingue deux sortes de transmissions. Seule la seconde permet de rendre compte de l'idée de dialogue, activité dans laquelle celui qui parle donne son discours à entendre et à interpréter en indiquant, sans le dire, comment le «prendre». Cette indication passe notamment par la construction symbolique d'un «ethos», un procédé notifié dans la Rhétorique d'Aristote. The question "are values transmissible by discourse?" – similar to that which Meno put to Socrates concerning the teachability of virtue – might be answered in the negative. It is shown how such an answer is its own refutation. A possible affirmative answer requires a detour by which one distinguishes two sorts of transmission. Only the second one takes account of the idea of dialogue, an activity in which the speaker offers his speech to be heard and interpreted while implicitly indicating how it is to be "taken". This indication is made by way of the symbolic construction of an "ethos", a processus which is noted in Aristotle's rhetoric. |
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ISSN: | 0035-1784 2297-1254 |