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Effets de la privation de sommeil sur la commande respiratoire centrale au cours d’une épreuve d’endurance inspiratoire chez le volontaire sain

Objectifs La privation de sommeil altère la capacité à maintenir un effort sous maximal prolongé, notamment au cours d’épreuves d’endurance respiratoire. Ce déficit d’endurance respiratoire pourrait être lié à une altération de la commande corticale inspiratoire. Afin d’évaluer l’impact d’une privat...

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Published in:Neurophysiologie clinique 2017-06, Vol.47 (3), p.216-216
Main Authors: Sangare, Aude, Rault, Christophe, Diaz, Véronique, Meurice, Jean Claude, Neau, Jean Philippe, Robert, René, Thille, Arnaud, Drouot, Xavier
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Objectifs La privation de sommeil altère la capacité à maintenir un effort sous maximal prolongé, notamment au cours d’épreuves d’endurance respiratoire. Ce déficit d’endurance respiratoire pourrait être lié à une altération de la commande corticale inspiratoire. Afin d’évaluer l’impact d’une privation de sommeil, sur la commande centrale respiratoire, nous avons comparé chez des volontaires sains, l’amplitude des potentiels prémoteurs inspiratoires (PPM) en condition contrôle (CTL) et de privation de sommeil (PS) ; nous avons recherché une corrélation entre l’amplitude des PPM, la durée des épreuves d’endurance et l’EMG diaphragmatique rapporté à la pression transdiaphragmatique. Méthodes Dix-neuf volontaires sains de sexe masculin ont effectué en conditions PS et CTL deux épreuves de respiration contre une résistance inspiratoire constante réglée à 30 % de leur pression inspiratoire maximale. Ces épreuves, espacées d’au moins 1 semaine, étaient réalisées dans un ordre aléatoire. L’endurance inspiratoire était le temps d’épreuve jusqu’à épuisement. L’EMG diaphragmatique et la pression transdiaphragmatique (PDI) étaient mesurées à l’aide de capteurs sur une sonde nasogastrique, le signal EEG étaient enregistré sur le scalp sous les dérivations centrales. Résultats La privation de sommeil était associée à une diminution de la durée moyenne des épreuves de 34 % (test t apparié p = 0,0035) et une diminution de l’amplitude des PPM (CTL [moyenne ± écart-type] = 8,2 [± 6,2] μV versus PS = 4,7 ± 3,3 μV, p = 0,015). Il existait une corrélation entre l’amplitude des PPM et la durée des épreuves (test de Spearman, Rho = 0,49, p = 0,0033). Une corrélation entre l’EMG diaphragmatique/PDI et les PPM ou la durée des épreuves n’a pas été mise en évidence. Conclusion Chez le sujet sain, une privation de sommeil diminue l’endurance inspiratoire via l’altération de la commande corticale pré-motrice. Des analyses temps fréquences des signaux EEG sont en cours afin d’en préciser les mécanismes.
ISSN:0987-7053
1769-7131
DOI:10.1016/j.neucli.2017.05.080