Le littoral : instruments, acteurs et articulations avec le système de planification urbaine et territoriale

• Published in: AMJAU, African and Mediterranean Journal of Architecture and Urbanism African and Mediterranean Journal of Architecture and Urbanism, 2020-01, Vol.2 (1)
• Main Authors: Mansour, Majid, Alillouch, Rachid, Inna Yaya Aissatou Hamadou, Leila El Ghazouani
• Format: Article
• Language: fre
• ISSN: 2665-7953
• DOI: 10.48399/IMIST.PRSM/amjau-v2i1.20249

L’organisation territoriale du Maroc a connu un bouleversement total depuis quelques décennies; d’un pays organisé autour des villes intérieures, on est passé à un pays ouvert sur le littoral; progressivement, le littoral est devenu le lieu d’ancrage et d’implantation des établissements humains et des activités économiques. Pour appréhender cette interaction entre système de planification urbain, et environnement côtier, Il faut analyser le littoral en tant que un système complexe, où des relations nature, société, et intérêts contradictoires des acteurs du littoral s’enchevêtrent. La méthodologie préconisée pour élaborer un cadre de cohérence et de régulation inhérent au littoral repose sur deux piliers majeurs. Aspect normatif :le littoral représentait un espace faiblement protégé par le droit avec un dispositif juridique ancien et fragmenté ; nouvellement, la loi littoral 81-12, constitue un véritable point de départ d’une réflexion profonde sur l’aménagement des côtes; néanmoins, cette loi devra faire face à plusieurs exigences entre lesquelles des compromis devront être construits. Aspect de régulation :qu’il s’agisse des politiques publiques sectorielles ou des grandes opérations d’aménagement, souvent confiées au secteur privé. Il s’agira ici de questionner les logiques d’intervention et le système politique local ; a partir de ce constat, nous allons procéder à une superposition des échelles spatiales de la planification urbaine et territoriale, et les échelles de la gouvernance; des décalages existants ; en effet, les collectivités locales, en particulier les communes, dont les attributions ont été renforcées dans le domaine de l’urbanisme, sont rarement impliquées dans les grands projets d’aménagement du littoral ou des zones côtières humides.