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Venise 73^sup ème^ Mostra

En soi, cette sélection d'outre-Atlantique ne manquait pas d'attraits avec La La Land en ouverture et des films aussi séduisants que Arrivai, Voyage of Time, Life's Journey, Jackie et The Light Between the Oceans même si Nocturnal Animals, abusivement récompensé d'un Grand Prix d...

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Published in:Positif (Paris : 1952) 2016-11 (669), p.28
Main Authors: Bourget, Jean-Loup, Ciment, Michel, Codelli, Lorenzo, Domenach, Élise, Herpe, Noel
Format: Magazinearticle
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:En soi, cette sélection d'outre-Atlantique ne manquait pas d'attraits avec La La Land en ouverture et des films aussi séduisants que Arrivai, Voyage of Time, Life's Journey, Jackie et The Light Between the Oceans même si Nocturnal Animals, abusivement récompensé d'un Grand Prix du Jury, ne nous a pas convaincus. Celui-ci, conduit par Sam Mendes, entouré de Laurie Anderson, Gemma Arterton, Giancarlo de Cataldo, Nina Hoss, Chiara Mastroianni, Joshua Oppenheimer, Lorenzo Vigas et Zhao Wei, décerna son Lion d'or à The Woman Who Left du Philippin Lav Diaz dont, probablement, aucun des membres du jury ne connaissait le cinéma et qui ne dut pas manquer de les surprendre même si ce film d'une durée modeste pour son auteur, de 3 h 45 min, n'est pas l'un de ses meilleurs. Comme devant les images étonnantes de The War Show, qui questionne le traitement médiatique de la guerre en Syrie, à travers le point de vue de la coréalisatrice (avec Andreas Dalsgaard), Obaidah Zytoon, ex-dj et femme de radio, en retraçant chaque étape du conflit de 2011 à 2013 à l'aide d'un menu déroulant digne d'un web-documentaire ; trop démonstratif et pédagogique sans doute, mais encore fallait-il avoir le courage et la foi dans le cinéma pour oser montrer le pouvoir des images lorsqu'il dérape, en espérant qu'il y aura encore du cinéma pour réfléchir ce pouvoir, le penser. Kosta a pour compagnon un faucon pèlerin et le film regorge d'un bestiaire souvent empreint de symbolisme religieux : le serpent qui boit du lait ressuscite le serpent d'airain de Moïse, Kosta retire une grosse épine de la patte d'un ours, répétant le geste de saint Jérôme avec le lion (voir les tableaux de Colantonio à Naples et de Carpaccio à la Scuola di San Giorgio à Venise).
ISSN:0048-4911