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un artiste au clair de lune
Ici la cassure est provoquée par Johnny, mais de manière ambiguë : il ne dépouille pas uniquement Yolanda de sa fortune, il lui vole aussi son rêve et se l'approprie, finissant par croire lui-même aux anges gardiens ; c'est le premier avatar minnellien du personnage de l'Artiste, éter...
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Published in: | Positif (Paris : 1952) 1980-02 (227), p.82 |
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Format: | Magazinearticle |
Language: | fre |
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Summary: | Ici la cassure est provoquée par Johnny, mais de manière ambiguë : il ne dépouille pas uniquement Yolanda de sa fortune, il lui vole aussi son rêve et se l'approprie, finissant par croire lui-même aux anges gardiens ; c'est le premier avatar minnellien du personnage de l'Artiste, éternel porte-parole de Minnelli : si l'Artiste dévoile l'illusion, il ne la détruit pas, loin de là ; il ne fait que remplacer la confusion qui existait en fusion cohérente - ou du moins il le tente, et les obstacles auxquels il se heurte rompent l'harmonie de ses relations avec son environnement (3) : c'est cette rupture qui conduira Stephen Holte à la fugue (The Cobweb) Tom Lee à l'homosexualité (Tea and sympathy,) Jack Andrus à la dépression nerveuse (Two Weeks), Van Gogh à la schizophrénie (Lust for Life), Wade Hunnicutt à la mort (Home from the Hill) ou déjà, en ce qui nous concerne, Johnny le voleur au cauchemar. Ce ballet est un inégal mais ahurissant morceau de bravoure réglé par un disciple de George Balanchi- ne, et il s'intègre admirablement à la vision globale du film (bien mieux par exemple que l'intermède « A day in New York» de On the Town où Gene Kelly essaiera lui aussi de flirter avec la danse moderne, s'inspirant d'un ballet de Jerome Robbins) ; par sa surcharge de signes, il pallie les faiblesses d'un scénario souvent superficiel auquel manque la patte d'un Alan Jay Lemer. Numéros musicaux : «This is a day for love » (eh. d'enfants) : «Angel» (Lucille Bremer); «Dream Ballet» (dansé par Fred Astaire et Lucille Bremer) comprenant «Will you marry me» (Lucille Bremer); «Yolanda» (Fred Astaire); «Coffee Time» (choeurs ; dansé par Fred Astaire et Lucille Bremer). (11) «There may be trouble ahead/But while there's Moonlight and Music and Love and Romance/Let's face the Music and dance ». |
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ISSN: | 0048-4911 |