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Effet du confinement sur les comportements et les habitudes alimentaires des français lié à la covid-19 (étude COVISTRESS)

Le confinement imposé dans plus de la moitié des pays du monde pour stopper la propagation du virus Covid-19 est une mesure de santé publique dont l’impact sur la consommation et les comportements alimentaires est mal connu. En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le...

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Published in:Nutrition clinique et métabolisme 2022-02, Vol.36 (1), p.S33-S34
Main Authors: Pouget, M., Clinchamps, M., Lambert, C., Pereira, B., Farigon, N., Gentes, E., Miolanne, M., Picard, M., Tyrode, A., Alligier, M., Dutheil, F., Boirie, Y.
Format: Article
Language:eng ; fre
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description Le confinement imposé dans plus de la moitié des pays du monde pour stopper la propagation du virus Covid-19 est une mesure de santé publique dont l’impact sur la consommation et les comportements alimentaires est mal connu. En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le 10 mai 2020. L’objectif de cette étude était d’examiner les habitudes alimentaires des Français lors du premier confinement par rapport aux habitudes avant la pandémie et de les définir. Une enquête épidémiologique ouverte, observationnelle et descriptive a été mise en place grâce à un auto-questionnaire numérique à partir du logiciel REDCap sur le site COVISTRESS.ORG. L’étude a été examinée et approuvée par le CPP Sud Est VI (clinicaltrials.gov NCT04308187). Pour chaque catégorie d’aliment (e.g. viande, légumineuses…) était demandé la fréquence de consommation par semaine avant et pendant le confinement. Ces fréquences ont été décrites par des médianes et quartiles, et la variation des consommations (entre avant et pendant le confinement) sous forme d’effectifs et pourcentages (consommation égale, diminuée ou augmentée). L’évolution des autres critères recueillis sous forme d’échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 100) (e.g. le stress, émotions, qualité du sommeil…) a été évaluée par le test des rangs signés de Wilcoxon. Au total, 671 participants (74 % femmes, âge moyen 47±13 ans, IMC 23,5±4,5kg/m2) ont participé à l’enquête et répondu intégralement au questionnaire. Sur le plan alimentaire, le taux de répondants n’ayant pas modifié leurs fréquences de consommations alimentaires était élevé et variait de 60 % pour la consommation de boissons alcoolisés à 87 % pour la consommation de céréales. Les principaux changements observés lors du premier confinement sont : une diminution de la qualité du sommeil (50 % [27 ; 83] vs 70 % [48 ; 94], p
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En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le 10 mai 2020. L’objectif de cette étude était d’examiner les habitudes alimentaires des Français lors du premier confinement par rapport aux habitudes avant la pandémie et de les définir. Une enquête épidémiologique ouverte, observationnelle et descriptive a été mise en place grâce à un auto-questionnaire numérique à partir du logiciel REDCap sur le site COVISTRESS.ORG. L’étude a été examinée et approuvée par le CPP Sud Est VI (clinicaltrials.gov NCT04308187). Pour chaque catégorie d’aliment (e.g. viande, légumineuses…) était demandé la fréquence de consommation par semaine avant et pendant le confinement. Ces fréquences ont été décrites par des médianes et quartiles, et la variation des consommations (entre avant et pendant le confinement) sous forme d’effectifs et pourcentages (consommation égale, diminuée ou augmentée). L’évolution des autres critères recueillis sous forme d’échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 100) (e.g. le stress, émotions, qualité du sommeil…) a été évaluée par le test des rangs signés de Wilcoxon. Au total, 671 participants (74 % femmes, âge moyen 47±13 ans, IMC 23,5±4,5kg/m2) ont participé à l’enquête et répondu intégralement au questionnaire. Sur le plan alimentaire, le taux de répondants n’ayant pas modifié leurs fréquences de consommations alimentaires était élevé et variait de 60 % pour la consommation de boissons alcoolisés à 87 % pour la consommation de céréales. Les principaux changements observés lors du premier confinement sont : une diminution de la qualité du sommeil (50 % [27 ; 83] vs 70 % [48 ; 94], p<0,001), de l’humeur (50 % [30 ;76] vs 78 % [50 ;92], p<0,001), de l’activité physique (2 heures [0,5 ; 5] vs 3,5heures [2 ; 6], p<0,001), et une augmentation du niveau de stress dû au COVID-19 (64 % [23 ; 86] vs 3 % [0 ; 18], p<0,001), du comportement sédentaire (+1,5heures par jour, p<0,001) et du temps passé sur les réseaux sociaux (p<0,001). Les émotions se caractérisent par plus de colère (56 % vs 31 %, p<0,001), d’excitation (50 % vs 42,5 %, p<0,001), d’ennui (32 % vs 14 %, p<0,001) et moins de sentiment de joie (50 % vs 72 %, p<0,001). En conclusion, si la plupart des participants n’a pas changé ses habitudes alimentaires pendant le confinement, une minorité a modifié de manière significative son comportement alimentaire. Ces données suggèrent que les réponses comportementales adaptatives durant la pandémie peuvent être très hétérogènes et incitent à rechercher des clusters phénotypiques considérant de nombreux aspects aussi bien nutritionnels que physiques, émotionnels et psychosociaux.]]></description><identifier>ISSN: 0985-0562</identifier><identifier>EISSN: 1768-3092</identifier><identifier>EISSN: 0985-0562</identifier><identifier>DOI: 10.1016/j.nupar.2021.12.064</identifier><language>eng ; fre</language><publisher>Elsevier Masson SAS</publisher><ispartof>Nutrition clinique et métabolisme, 2022-02, Vol.36 (1), p.S33-S34</ispartof><rights>2022</rights><rights>Copyright © 2022 Published by Elsevier Masson SAS. 2022</rights><lds50>peer_reviewed</lds50><oa>free_for_read</oa><woscitedreferencessubscribed>false</woscitedreferencessubscribed></display><links><openurl>$$Topenurl_article</openurl><openurlfulltext>$$Topenurlfull_article</openurlfulltext><thumbnail>$$Tsyndetics_thumb_exl</thumbnail><link.rule.ids>230,314,776,780,881,27903,27904</link.rule.ids></links><search><creatorcontrib>Pouget, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Clinchamps, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Lambert, C.</creatorcontrib><creatorcontrib>Pereira, B.</creatorcontrib><creatorcontrib>Farigon, N.</creatorcontrib><creatorcontrib>Gentes, E.</creatorcontrib><creatorcontrib>Miolanne, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Picard, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Tyrode, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Alligier, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Dutheil, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Boirie, Y.</creatorcontrib><creatorcontrib>FCRIN/FORCE Network</creatorcontrib><creatorcontrib>COVISTRESS Network</creatorcontrib><title>Effet du confinement sur les comportements et les habitudes alimentaires des français lié à la covid-19 (étude COVISTRESS)</title><title>Nutrition clinique et métabolisme</title><description><![CDATA[Le confinement imposé dans plus de la moitié des pays du monde pour stopper la propagation du virus Covid-19 est une mesure de santé publique dont l’impact sur la consommation et les comportements alimentaires est mal connu. 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L’évolution des autres critères recueillis sous forme d’échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 100) (e.g. le stress, émotions, qualité du sommeil…) a été évaluée par le test des rangs signés de Wilcoxon. Au total, 671 participants (74 % femmes, âge moyen 47±13 ans, IMC 23,5±4,5kg/m2) ont participé à l’enquête et répondu intégralement au questionnaire. Sur le plan alimentaire, le taux de répondants n’ayant pas modifié leurs fréquences de consommations alimentaires était élevé et variait de 60 % pour la consommation de boissons alcoolisés à 87 % pour la consommation de céréales. Les principaux changements observés lors du premier confinement sont : une diminution de la qualité du sommeil (50 % [27 ; 83] vs 70 % [48 ; 94], p<0,001), de l’humeur (50 % [30 ;76] vs 78 % [50 ;92], p<0,001), de l’activité physique (2 heures [0,5 ; 5] vs 3,5heures [2 ; 6], p<0,001), et une augmentation du niveau de stress dû au COVID-19 (64 % [23 ; 86] vs 3 % [0 ; 18], p<0,001), du comportement sédentaire (+1,5heures par jour, p<0,001) et du temps passé sur les réseaux sociaux (p<0,001). Les émotions se caractérisent par plus de colère (56 % vs 31 %, p<0,001), d’excitation (50 % vs 42,5 %, p<0,001), d’ennui (32 % vs 14 %, p<0,001) et moins de sentiment de joie (50 % vs 72 %, p<0,001). En conclusion, si la plupart des participants n’a pas changé ses habitudes alimentaires pendant le confinement, une minorité a modifié de manière significative son comportement alimentaire. Ces données suggèrent que les réponses comportementales adaptatives durant la pandémie peuvent être très hétérogènes et incitent à rechercher des clusters phénotypiques considérant de nombreux aspects aussi bien nutritionnels que physiques, émotionnels et psychosociaux.]]></description><issn>0985-0562</issn><issn>1768-3092</issn><issn>0985-0562</issn><fulltext>true</fulltext><rsrctype>article</rsrctype><creationdate>2022</creationdate><recordtype>article</recordtype><recordid>eNp9kd9KwzAUxoMoOP88gTe51IvWpFmb9kJBxtTBQHDqbUiTE83o2pG0A298Fu9kz7EXM91E8EYInJzv5PeR5EPojJKYEppdzuO6W0oXJyShMU1ikg330IDyLI8YKZJ9NCBFnkYkzZJDdOT9nBDKKUsG6GNsDLRYd1g1tbE1LKBuse8crsAHbbFsXLsVPQ7nevFNlrbtdNjJyvYTaV1oesE4WW--pPW4sps13nziSgaTldURLfD5Zt1zePTwMpk9PY5ns4sTdGBk5eH0px6j59vx0-g-mj7cTUY300jRlPEoZQVownMDADmXrAgNLTNJh4qkJi8VDxWGWgNLeCYJL3jJhyUNi0mdGnaMrne-y65cgFbh1k5WYunsQrp30Ugr_k5q-yZem5XIC0IKxoMB2xko13jvwPyylIg-AzEX2wxEn4GgiQgZBOpqR0F428qCE15ZqBXo8GWqFbqx__LfW2WWNA</recordid><startdate>202202</startdate><enddate>202202</enddate><creator>Pouget, M.</creator><creator>Clinchamps, M.</creator><creator>Lambert, C.</creator><creator>Pereira, B.</creator><creator>Farigon, N.</creator><creator>Gentes, E.</creator><creator>Miolanne, M.</creator><creator>Picard, M.</creator><creator>Tyrode, A.</creator><creator>Alligier, M.</creator><creator>Dutheil, F.</creator><creator>Boirie, Y.</creator><general>Elsevier Masson SAS</general><general>Published by Elsevier Masson SAS</general><scope>AAYXX</scope><scope>CITATION</scope><scope>5PM</scope></search><sort><creationdate>202202</creationdate><title>Effet du confinement sur les comportements et les habitudes alimentaires des français lié à la covid-19 (étude COVISTRESS)</title><author>Pouget, M. ; Clinchamps, M. ; Lambert, C. ; Pereira, B. ; Farigon, N. ; Gentes, E. ; Miolanne, M. ; Picard, M. ; Tyrode, A. ; Alligier, M. ; Dutheil, F. ; Boirie, Y.</author></sort><facets><frbrtype>5</frbrtype><frbrgroupid>cdi_FETCH-LOGICAL-c1537-539ed078feee87a39d071b6a14c05f8bc7c05e4dde3276a0797b74b14b13ad5f3</frbrgroupid><rsrctype>articles</rsrctype><prefilter>articles</prefilter><language>eng ; fre</language><creationdate>2022</creationdate><toplevel>peer_reviewed</toplevel><toplevel>online_resources</toplevel><creatorcontrib>Pouget, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Clinchamps, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Lambert, C.</creatorcontrib><creatorcontrib>Pereira, B.</creatorcontrib><creatorcontrib>Farigon, N.</creatorcontrib><creatorcontrib>Gentes, E.</creatorcontrib><creatorcontrib>Miolanne, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Picard, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Tyrode, A.</creatorcontrib><creatorcontrib>Alligier, M.</creatorcontrib><creatorcontrib>Dutheil, F.</creatorcontrib><creatorcontrib>Boirie, Y.</creatorcontrib><creatorcontrib>FCRIN/FORCE Network</creatorcontrib><creatorcontrib>COVISTRESS Network</creatorcontrib><collection>CrossRef</collection><collection>PubMed Central (Full Participant titles)</collection><jtitle>Nutrition clinique et métabolisme</jtitle></facets><delivery><delcategory>Remote Search Resource</delcategory><fulltext>fulltext</fulltext></delivery><addata><au>Pouget, M.</au><au>Clinchamps, M.</au><au>Lambert, C.</au><au>Pereira, B.</au><au>Farigon, N.</au><au>Gentes, E.</au><au>Miolanne, M.</au><au>Picard, M.</au><au>Tyrode, A.</au><au>Alligier, M.</au><au>Dutheil, F.</au><au>Boirie, Y.</au><aucorp>FCRIN/FORCE Network</aucorp><aucorp>COVISTRESS Network</aucorp><format>journal</format><genre>article</genre><ristype>JOUR</ristype><atitle>Effet du confinement sur les comportements et les habitudes alimentaires des français lié à la covid-19 (étude COVISTRESS)</atitle><jtitle>Nutrition clinique et métabolisme</jtitle><date>2022-02</date><risdate>2022</risdate><volume>36</volume><issue>1</issue><spage>S33</spage><epage>S34</epage><pages>S33-S34</pages><issn>0985-0562</issn><eissn>1768-3092</eissn><eissn>0985-0562</eissn><abstract><![CDATA[Le confinement imposé dans plus de la moitié des pays du monde pour stopper la propagation du virus Covid-19 est une mesure de santé publique dont l’impact sur la consommation et les comportements alimentaires est mal connu. En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le 10 mai 2020. L’objectif de cette étude était d’examiner les habitudes alimentaires des Français lors du premier confinement par rapport aux habitudes avant la pandémie et de les définir. Une enquête épidémiologique ouverte, observationnelle et descriptive a été mise en place grâce à un auto-questionnaire numérique à partir du logiciel REDCap sur le site COVISTRESS.ORG. L’étude a été examinée et approuvée par le CPP Sud Est VI (clinicaltrials.gov NCT04308187). Pour chaque catégorie d’aliment (e.g. viande, légumineuses…) était demandé la fréquence de consommation par semaine avant et pendant le confinement. Ces fréquences ont été décrites par des médianes et quartiles, et la variation des consommations (entre avant et pendant le confinement) sous forme d’effectifs et pourcentages (consommation égale, diminuée ou augmentée). L’évolution des autres critères recueillis sous forme d’échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 100) (e.g. le stress, émotions, qualité du sommeil…) a été évaluée par le test des rangs signés de Wilcoxon. Au total, 671 participants (74 % femmes, âge moyen 47±13 ans, IMC 23,5±4,5kg/m2) ont participé à l’enquête et répondu intégralement au questionnaire. Sur le plan alimentaire, le taux de répondants n’ayant pas modifié leurs fréquences de consommations alimentaires était élevé et variait de 60 % pour la consommation de boissons alcoolisés à 87 % pour la consommation de céréales. Les principaux changements observés lors du premier confinement sont : une diminution de la qualité du sommeil (50 % [27 ; 83] vs 70 % [48 ; 94], p<0,001), de l’humeur (50 % [30 ;76] vs 78 % [50 ;92], p<0,001), de l’activité physique (2 heures [0,5 ; 5] vs 3,5heures [2 ; 6], p<0,001), et une augmentation du niveau de stress dû au COVID-19 (64 % [23 ; 86] vs 3 % [0 ; 18], p<0,001), du comportement sédentaire (+1,5heures par jour, p<0,001) et du temps passé sur les réseaux sociaux (p<0,001). Les émotions se caractérisent par plus de colère (56 % vs 31 %, p<0,001), d’excitation (50 % vs 42,5 %, p<0,001), d’ennui (32 % vs 14 %, p<0,001) et moins de sentiment de joie (50 % vs 72 %, p<0,001). En conclusion, si la plupart des participants n’a pas changé ses habitudes alimentaires pendant le confinement, une minorité a modifié de manière significative son comportement alimentaire. Ces données suggèrent que les réponses comportementales adaptatives durant la pandémie peuvent être très hétérogènes et incitent à rechercher des clusters phénotypiques considérant de nombreux aspects aussi bien nutritionnels que physiques, émotionnels et psychosociaux.]]></abstract><pub>Elsevier Masson SAS</pub><doi>10.1016/j.nupar.2021.12.064</doi><oa>free_for_read</oa></addata></record>
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