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P93 Les Michel et les Jacqueline sont-ils plus souvent diabétiques ?

Introduction Peut-être avez-vous constaté qu’il existe souvent des Michel, des André et des Jacqueline diabétiques. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence et la prévalence du diabète selon le prénom. Matériels et méthodes A partir des données anonymes du répertoire national d’iden...

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Bibliographic Details
Published in:Diabetes & metabolism 2009, Vol.35, p.A50-A50
Main Authors: Weill, A, Varroud-Vial, M
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Introduction Peut-être avez-vous constaté qu’il existe souvent des Michel, des André et des Jacqueline diabétiques. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence et la prévalence du diabète selon le prénom. Matériels et méthodes A partir des données anonymes du répertoire national d’identification des personnes physiques et d’un échantillon représentatif de personnes remboursées d’antidiabétiques oraux ou d’insuline (n = 11 939), nous avons estimé pour trente prénoms usuels le nombre de personnes diabétiques en France et la prévalence du diabète. Résultats La prévalence du diabète variait fortement avec le prénom. Ainsi, les Roger avait la prévalence la plus élevée (8,3 %) devant les Marcel (7,1 %), André (7,0 %), René (6,9 %), Paul (6,1 %), Louis (5,5 %), Michel (5,0 %) et Gérard (5,0 %). La prévalence était intermédiaire pour les Alain (2,6 %) et très faible pour les Julien (0,5 %) et David (0,4 %). Il y aurait en France environ 34 000 Michel diabétiques traités, 30 500 André et 21 000 René. Pour les femmes, la prévalence la plus élevée concernait les Simone (7,9 %) devant les Suzanne (7,5 %), Denise (6,3 %) et Jacqueline (5,8 %). Les Monique (3,8 %) et Nicole (3,1 %) avaient une prévalence intermédiaire, loin devant les Catherine (1,0 %), Sylvie (0,6 %) et Nathalie (0,5 %). Les Laura (0,3 %) et Stéphanie (0,2 %) n’étaient pas encore atteintes par l’épidémie de diabète ; il y aurait en France environ 19 000 Jacqueline diabétiques. Conclusion Cette étude rapporte une forte liaison entre prénom attribué et prévalence d’une maladie. Seule une étude contrôlée et randomisée pourrait totalement établir un effet indépendant du prénom sur la survenue du diabète, mais ceci poserait des problèmes de faisabilité et d’éthique. Heureusement cette étude n’est sans doute pas indispensable ; les auteurs font l’hypothèse que plusieurs facteurs de confusion expliquent cette liaison et les plus probables sont l’âge (c’est pour les prénoms qui avaient une forte popularité en 1930 que la prévalence est la plus élevée), le milieu social et possiblement la région d’origine. Ces données pourraient néanmoins être utiles pour cibler le dépistage opportuniste du diabète. Ce sont d’ailleurs des techniques utilisées dans le marketing.
ISSN:1262-3636
1878-1780
DOI:10.1016/S1262-3636(09)71891-9