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Bioéthique et cellules souches
Les cellules souches nous plongent au cœur de l’un des enjeux bioéthiques les plus complexes, en ce qu’elles mettent en concurrence deux principes du droit bioéthique : la nécessité de produire des effets thérapeutiques, et donc un bienfait direct sur l’homme, pour permettre des autorisations nouvel...
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Published in: | Revue francophone des laboratoires 2010-12, Vol.2010 (427), p.61-67 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Les cellules souches nous plongent au cœur de l’un des enjeux bioéthiques les plus complexes, en ce qu’elles mettent en concurrence deux principes du droit bioéthique : la nécessité de produire des effets thérapeutiques, et donc un bienfait direct sur l’homme, pour permettre des autorisations nouvelles aux techniques nouvelles, et la primauté de la liberté de la recherche comme principe déterminant.
Avec la découverte des cellules souches capables de s’auto-renouveler, de proliférer et de se différencier en bon nombre d’autres types de cellules, de nouveaux espoirs sont nés en matière de réparation et de remplacement des cellules et des tissus endommagés ou disparus. Il devient évident, à mesure que nous en apprenons davantage sur les cellules souches, que ce domaine recèle un potentiel énorme : celui de transformer la médecine et de fournir des traitements pour certaines maladies graves voire incurables. La recherche avance : aujourd’hui certaines thérapies sont déjà utilisées en clinique à partir de cellules souches adultes en particulier celles issues du cordon ombilical. Ces applications devraient s’étendre avec la découverte, en 2007, des cellules
iPS (induced pluripotent stem cells) obtenues par la reprogrammation de cellules adultes. Il y a donc plusieurs types de cellules souches, classées selon leur origine et leur potentialité, et toutes ne sont pas équivalentes.
Les nouveaux espoirs portés par les cellules souches se sont donc accompagnés de nouvelles questions éthiques posées par les avancées de la science, à savoir d’une part l’opportunité ou non de travailler sur les cellules souches embryonnaires, et d’autre part, l’importance d’utiliser le potentiel thérapeutique des cellules souches issues du cordon et du sang de cordon ombilical, longtemps négligé en France. Selon les cellules souches, le questionnement éthique n’est donc pas le même.
Alors que nous attendons le rapport d’état des lieux de la recherche sur les cellules souches de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques) prévu par la loi bioéthique de 2004, il convient pour le législateur d’établir un bilan médical et juridique sur les cellules souches et de se pencher sur les différentes recommandations et questions à débattre à l’occasion de la révision imminente des lois de bioéthique.
Stem cells take us into the heart of one of the most complex bioethical issues, as they are two competing principles of bioethics : the need to produce therapeuti |
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ISSN: | 1773-035X 1773-035X |
DOI: | 10.1016/S1773-035X(10)70733-4 |