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De l’hyperactivité à la schizophrénie ? Discussion clinique, neurobiologique et thérapeutique, à propos d’un cas
L’éventualité d’une comorbidité, ou d’une possible succession syndromique, entre trouble hyperactif avec déficit attentionnel ( Attention Deficit Hyperactivity Disorder [ADHD]) et schizophrénie est connue des cliniciens. Pourtant, les liens de causalité ou d’interférence entre ces deux pathologies r...
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Published in: | Annales médico psychologiques 2009-02, Vol.167 (1), p.57-65 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | L’éventualité d’une comorbidité, ou d’une possible succession syndromique, entre trouble hyperactif avec déficit attentionnel (
Attention Deficit Hyperactivity Disorder [ADHD]) et schizophrénie est connue des cliniciens. Pourtant, les liens de causalité ou d’interférence entre ces deux pathologies restent obscurs. Or certaines similitudes symptomatiques, notamment en ce qui concerne les fonctions cognitives, peuvent faire surgir des doutes, voire des erreurs diagnostiques, lors de l’émergence de troubles précoces chez l’enfant. Selon la littérature, la voie dopaminergique semble impliquée dans ces deux pathologies, tant sur le plan cognitif, affectif, que sur celui des voies motrices, avec de vraisemblables prédispositions génétiques propres. Pourtant, la part de l’hyper- ou de l’hypoactivité des diverses régions cérébrales reste sujette à discussion, tant au niveau structurel que dynamique. Par conséquent, des interrogations subsistent quant aux modalités de prescription pharmacologique en présence d’associations ou recouvrements symptomatiques entre hyperactivité et schizophrénie. Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchés sur le cas clinique d’un adolescent de 14 ans chez lequel s’entremêlent des symptômes caractéristiques d’hyperactivité et de schizophrénie mais où se dessinent également les syndromes plus spécifiques de troubles oppositionnels et de troubles des conduites. Après maintes interrogations diagnostiques et thérapeutiques, la prescription d’un traitement psychostimulant, puis d’une association à un traitement antipsychotique a été proposée, puis suivie sur une période de deux ans. Cette étude révèle les limites de l’approche catégorielle et des classifications internationales qui ne rendent compte ni de la singularité clinique ni du possible continuum neurobiologique. Elle semble aussi confirmer le probable risque d’induction pharmacologique d’émergence psychotique chez les sujets à risque (schizotypes) par les psychostimulants, émergence qui pourrait être jugulée par prescription associée d’antipsychotiques.
The succession of comorbidity or syndromic between Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD) and schizophrenia is known by clinicians. However, the causality or interference links between these two pathologies remains obscure. Yet symptomatic similarities, more particularly those relative to cognitive functions, may raise doubts and even lead to diagnostic errors in the case of early disorders during childhood. Acco |
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ISSN: | 0003-4487 1769-6631 |
DOI: | 10.1016/j.amp.2008.11.006 |