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Soins psychiatriques en détention : quelles spécificités ?
Si les études épidémiologiques sur la santé mentale des détenus sont limitées, la littérature est unanime quant à l’existence d’une sur-représentation des troubles psychiques dans la population carcérale, estimée en France à 71 678 personnes au 1er juin 2022. Perçu comme particulier, l’exercice psyc...
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Published in: | Annales médico psychologiques 2023-06, Vol.181 (6), p.535-539 |
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Main Authors: | , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Si les études épidémiologiques sur la santé mentale des détenus sont limitées, la littérature est unanime quant à l’existence d’une sur-représentation des troubles psychiques dans la population carcérale, estimée en France à 71 678 personnes au 1er juin 2022. Perçu comme particulier, l’exercice psychiatrique en milieu pénitentiaire repose-t-il sur des différences objectivables en termes de sémiologie et/ou de pratique ? Quelles en sont ses spécificités ? La littérature souligne des singularités épidémiologiques quant à la répartition des troubles psychiques en détention, mais aussi l’existence de formes cliniques particulières. Quatre axes paraissent intéressants à discuter, reprenant des problématiques propres : soigner des pathologies classiques dans un cadre inhabituel, créer une dynamique de prise en charge chez des patients peu suivis à l’extérieur, se positionner face à des injonctions pénitentiaires et des situations réactionnelles et finalement réfléchir à la fonction du psychiatre, ne pouvant se limiter à la question du pathologique.
Although epidemiological studies of the mental health of prisoners are limited, the literature is unanimous about the higher-than-average number of psychological disorders in the prison population, estimated in France to be 71,678 persons on June 1, 2022. While the psychiatric practice in prisons is perceived to be distinctive, are there objectively identifiable differences in terms of semiology and/or practice? What are its specificities? The literature underlines the epidemiological singularities regarding the distribution of psychological disorders in detention, but also the existence of particular clinical forms. Four approaches lend themselves to discussion, taking into account the problematic nature of each one: treating classical pathologies in an unusual setting, creating the dynamics of treating patients who have little or no access to treatment outside the prison, confronting penitentiary injunctions and reactionary situations, and finally taking into consideration the function of the psychiatrist, which cannot be limited to the question of pathology. |
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ISSN: | 0003-4487 1769-6631 |
DOI: | 10.1016/j.amp.2022.11.019 |