Loading…
Insuffisance hypophysaire : impact du sport intensif ou des compléments alimentaires ?
L’activité sportive peut agir de deux manières sur les fonctions endocrines : en modifiant la réponse hormonale à l’exercice, en modifiant les fonctions endocrines au repos. La compréhension de ces adaptations doit mener à éviter les « substitutions » endocriniennes injustifiées chez les sportifs [1...
Saved in:
Published in: | Annales d'endocrinologie 2020-09, Vol.81 (4), p.286-286 |
---|---|
Main Authors: | , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Citations: | Items that this one cites |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | L’activité sportive peut agir de deux manières sur les fonctions endocrines : en modifiant la réponse hormonale à l’exercice, en modifiant les fonctions endocrines au repos. La compréhension de ces adaptations doit mener à éviter les « substitutions » endocriniennes injustifiées chez les sportifs [1]. Nous rapportons un cas d’hypopituitarisme chez un sportif sous compléments alimentaires.
Patient de 26 ans ; exerçant 1–2heures d’activité sportive quotidienne, 5–6jours/semaine depuis 6 ans avec un régime hyperprotidique et consommation de GH synthétique, multi-vitamines, oméga 3 ; consultant pour une asthénie évoluant depuis 6 mois, amaigrissement, troubles sexuels. Examen clinique est normal. À la biologie : hypocholestérolémie avec hypo-HDLémie, cortisolémie 8h basse ; hypotestostéronémie sans réponse hypophysaire, une légère hyperprolactinémie. Ainsi, le diagnostic d’insuffisance antéhypophysaire (cortico-gonadotrope) avec hyperprolactinémie est retenu.
L’exercice musculaire et l’entraînement ont un impact important sur l’axe gonadotrope. Une activité physique trop intense, prolongée et répétitive sans période de récupération suffisante s’accompagne d’une élévation permanente des catécholamines et du cortisol avec diminution de la testostéronémie. Cette situation est responsable de retentissements métaboliques et psychologiques. Elle serait aggravée par la consommation de produits contenant la GH avec ses propriétés anaboliques et lipolytiques, surtout en termes d’augmentation de la masse maigre, de la force et de la capacité d’exercice, couplée à la difficulté à les détecter, les rendant attractifs pour les usages détournés [2]. |
---|---|
ISSN: | 0003-4266 |
DOI: | 10.1016/j.ando.2020.07.393 |