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Tumeurs glomiques distales : une étude de 35 cas

Les tumeurs glomiques sont des hamartomes développés au dépend des glomus neuromyoartériels du tissu dermo-épidermique ; elles se localisent surtout au niveau de la phalange distale des doigts et plus particulièrement sous les ongles. Leur caractère principal est la douleur vive. La confirmation est...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie 2018-12, Vol.145 (12), p.S172-S172
Main Authors: Erraji, H., El Fatoiki, F.-Z., Hali, F., Marnissi, F., Chiheb, S.
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Les tumeurs glomiques sont des hamartomes développés au dépend des glomus neuromyoartériels du tissu dermo-épidermique ; elles se localisent surtout au niveau de la phalange distale des doigts et plus particulièrement sous les ongles. Leur caractère principal est la douleur vive. La confirmation est histologique. Nous rapportons une série de 35 cas. Étude rétrospective incluant les dossiers des patients ayant consulté entre avril 2006 et décembre 2017 au pavillon de consultation dermatologique (consultation de pathologie unguéale) pour une tumeur glomique. Un examen histologique de la pièce d’exérèse pour confirmation du diagnostic était systématique. Trente-cinq cas étaient colligés, avec une nette prédominance féminine (34 F/1 H). La moyenne d’âge était de 39 ans (22 à 50 ans). La durée moyenne d’évolution était 34 mois (2 à 60 mois). Le motif de consultation le plus fréquent était une douleur spontanée intense et fulgurante dans 25 cas (71,4 %). Cette douleur était caractérisée par une irradiation locorégionale dans 6 cas (17,1 %), avec une limitation de l’activité fonctionnelle dans tous les cas. La localisation était sous-unguéale dans 32 cas (91,4 %) et pulpaire dans 3 cas (8,5 %). Les ongles des mains étaient concernés dans 30 cas (91,4 %) : pouce (n=19), médius (n=5), index (n=3), annulaire (n=2) et auriculaire (n=1). Chez 2 patients (5,71 %), la tumeur était localisée au niveau du gros orteil. Une dystrophie unguéale était associée dans 9 cas (25,7 %). La radiographie osseuse avait montré une encoche osseuse dans 3 cas (8,5 %). L’IRM, réalisée chez un seul malade, était normale. Tous les patients ont bénéficié d’une exérèse chirurgicale par un abord direct après avulsion de l’ongle. L’évolution était marquée par la disparition totale de la douleur sans récurrence chez tous nos malades. Les tumeurs glomiques sont des tumeurs rares représentant 1,6 % à 5 % des tumeurs des parties molles. Elles sont plus fréquentes chez les femmes comme c’est le cas dans notre série. Le siège sous-unguéal digital représente 85 % des cas, avec une localisation plus fréquente au niveau du pouce. La localisation au gros orteil est exceptionnelle et peut être confondue avec une arthrose. Le diagnostic est principalement clinique et s’appuie sur la triade : douleur, sensibilité au froid et test de Love. Le recours aux examens complémentaires n’est pas systématique. La radiographie standard peut montrer une encoche osseuse ou un épaississement des parties molles en regard.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2018.09.233