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Intubation difficile chez l’enfant : intérêt de la « technique à 3 mains

L’intubation difficile (ID) trachéale en anesthésie pédiatrique est un évènement rare, quand on connaît les particularités anatomiques des voies aériennes supérieures de l’enfant, et le plus souvent prévisible. L’ID, situation à risque de la pratique anesthésique pédiatrique, nécessite une stratégie...

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Published in:Annales françaises d'anesthésie et de réanimation 2014-09, Vol.33, p.A231-A232
Main Authors: Bopp, C., Barthomeuf, F., Chauvin, C., Carrenard, G., Diemunsch, P.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’intubation difficile (ID) trachéale en anesthésie pédiatrique est un évènement rare, quand on connaît les particularités anatomiques des voies aériennes supérieures de l’enfant, et le plus souvent prévisible. L’ID, situation à risque de la pratique anesthésique pédiatrique, nécessite une stratégie de prise en charge, prévue et définie à chaque centre. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’incidence de l’ID dans notre service, mais surtout d’évaluer la place de la technique dite « à 3 mains », dans l’algorithme de la prise en charge de l’ID. Cette technique, jamais décrite jusque là, nécessite 2 opérateurs. Le premier est celui qui réalise la laryngoscopie et qui expose la glotte à l’aide d’une pression cricoïdienne réalisée par sa main droite, afin que le second opérateur cathétérise la trachée sous couvert d’une bonne visualisation. Il s’agit d’une étude rétrospective, observationnelle, réalisée en accord avec le CNIL. Tous les enfants ayant présentés une ID, prévisible ou imprévue, en 2011 ont été inclus. L’âge, le score ASA, le type de chirurgie, le succès de l’intubation, le délai de l’intubation et la technique mise en œuvre étaient relevés. Quatre mille deux cent soixante-six patients ont été anesthésiés pour une chirurgie en 2011 à l’hôpital universitaire de Strasbourg et 1910 ont benéficiés d’une intubation oro- ou nasotrachéale. Quarante-deux patients ont présenté une ID et ont été inclus. L’incidence de l’ID était de 2,2 %, celle de l’ID prévisible de 0,92 %, et celle de l’ID imprévue 1,2 %. Le taux de succès de l’intubation était de 95,2 %. Dans 2 cas (4,7 %), un Igel® a été mis en place. Les enfants âgés de moins de un an, ceux présentant un score ASA III et ceux opérés d’une fente labio-palatine présentaient une incidence d’ID plus élevée, respectivement de 4,2 %, 4 % et 9,1 %. En cas d’ID prévue, le glidescope et la fibroscopie étaient les techniques de référence (27 % des cas pour chaque technique). En cas d’ID imprévue, les techniques les plus utilisées étaient respectivement, la technique « dite à 3 mains » (10/24 soit 40,6 %), le mandrin (4/24, 16 %), la lame droite (3/24 12,5 %) (Fig. 1). La technique dite « à 3 mains » apparaît comme une alternative intéressante dans l’algorithme de prise en charge de l’ID chez l’enfant d’autant plus qu’elle ne nécessite ni moyen technique ni apprentissage particuliers.
ISSN:0750-7658
1769-6623
DOI:10.1016/j.annfar.2014.07.391