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Révision taphonomique et techno-typologique des deux ensembles attribués au Châtelperronien de la Roche-à-Pierrot à Saint-Césaire
Le niveau Ejop de la Roche-à-Pierrot à Saint-Césaire a livré l’une des industries châtelperroniennes à forte « composante moustérienne ». Jusqu’à présent, les deux sous-niveaux distingués lors de la fouille, Ejop SUP et Ejop INF, ont été analysés sans distinction. Nous analysons ici chacun de ces so...
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Published in: | Anthropologie (Paris) 2011-11, Vol.115 (5), p.569-584 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Le niveau Ejop de la Roche-à-Pierrot à Saint-Césaire a livré l’une des industries châtelperroniennes à forte « composante moustérienne ». Jusqu’à présent, les deux sous-niveaux distingués lors de la fouille, Ejop SUP et Ejop INF, ont été analysés sans distinction. Nous analysons ici chacun de ces sous-ensembles séparément afin de déterminer si la forte « composante moustérienne » de Ejop est partagée par Ejop SUP et Ejop INF. Notre analyse porte sur l’état de surface et les caractéristiques techniques de la totalité de l’industrie lithique attribuée à l’un des sous-niveaux, y compris lors de la dernière année de fouille en 1993. Après quelques observations sur les contraintes liées à la faible qualité de la matière première disponible localement pourtant abondamment utilisée, nous abordons l’état de conservation du mobilier pour constater que l’industrie lithique est ponctuellement moins bien conservée dans la partie supérieure d’Ejop que dans sa partie inférieure. Malgré le faible échantillon de pièces pouvant être attribuées à Ejop INF, les spécificités technologiques et typologiques de ce sous-ensemble permettent de l’attribuer au Moustérien. En revanche, les méthodes de production de lame et d’éclat laminaires ainsi que le détachement des produits de pleine production par percussion marginale employés dans Ejop SUP permettent d’attribuer ce sous-ensemble au Châtelperronien. La « composante moustérienne » de la partie supérieure d’Ejop SUP est faible notamment pour ce qui concerne les méthodes et les techniques dont témoignent les nucléus à l’abandon. Toutefois, les racloirs représentent bien environ la moitié de l’outillage retouché d’Ejop SUP. La morphologie et le mode de détachement des supports d’outils varient en fonction du mode de retouche, sans que deux composantes puissent être distinguées sur la base de l’état de surface : dans Ejop SUP les outils « type Paléolithique supérieur » ont un état de surface similaire à celui des outils « Paléolithique moyen ». Il n’est pas donc possible de distinguer deux composantes dans Ejop SUP, une composante moustérienne et une autre châtelperronienne. Si nous montrons ici que deux sous-ensembles doivent être distingués au sein du niveau Ejop de La Roche à Pierrot à Saint-Césaire, un sous-ensemble moustérien Ejop INF et un châtelperronien Ejop SUP, nous ne pouvons déterminer l’origine et la signification de la forte proportion de racloirs associés à des modes de production et de percussion typiquement châtelpe |
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ISSN: | 0003-5521 1873-5827 |
DOI: | 10.1016/j.anthro.2011.10.010 |