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Discussion d’une transplantation hépatique chez un patient cirrhotique alcoolique incomplètement sevré

La transplantation hépatique est le traitement reconnu de la cirrhose alcoolique grave. Pourtant, en raison de leur mauvaise image dans la société, les patients ayant une cirrhose alcoolique sont moins souvent adressés aux centres de transplantation. Cela est d’autant plus surprenant que, en termes...

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Published in:Gastroentérologie clinique et biologique 2009-10, Vol.33 (10), p.F44-F49
Main Authors: Pageaux, G.-P., Faure, S., Chermak, F., Bismuth, M., Bouyabrine, H.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La transplantation hépatique est le traitement reconnu de la cirrhose alcoolique grave. Pourtant, en raison de leur mauvaise image dans la société, les patients ayant une cirrhose alcoolique sont moins souvent adressés aux centres de transplantation. Cela est d’autant plus surprenant que, en termes de survie du patient et du greffon, les résultats de la transplantation chez ces patients sont comparables sinon meilleurs aux résultats de la transplantation dans d’autres indications. La transplantation n’est que le traitement de la maladie du foie, pas celui de la maladie alcoolique. La rechute n’est ni surprenante, ni inacceptable, ni anodine lorsqu’elle est sévère. Dans ce cas, elle a un impact sur les résultats à long terme, notamment à cause de la mortalité par cancer. Si toutes les équipes de transplantation sont d’accord pour affirmer que l’abstinence est nécessaire lorsqu’un patient est évalué pour une greffe, il n’est pas démontré qu’une durée fixe d’abstinence de six mois avant la greffe améliore les résultats. La maladie alcoolique doit faire l’objet d’une prise en charge spécifique de type addictologique, avant et après la greffe. Liver transplantation is the recognized treatment for serious cases of alcoholic cirrhosis. However, due to their poor image within society, patients with alcoholic cirrhosis are often less referred to transplant centres. This is even more surprising since in terms of patient’ and graft's survival, the results of transplantation are comparable, if not better, than in other indications. Transplantation is the treatment for the liver disease, not a treatment for alcoholism. In the case of severe alcoholic disease, a relapse is neither surprising nor unacceptable or insignificant if severe. In this case, it has an impact on the long-term survival, notably due to mortality by cancer. All the medical teams carrying out transplants agree that abstinence is necessary when a patient is being evaluated for liver transplantation. However, it is not proven that a set period of 6 months’ abstinence prior to the transplantation can modify the results. The problem of alcoholism must be treated specifically in terms of addiction both before and after transplantation.
ISSN:0399-8320
DOI:10.1016/j.gcb.2009.08.005