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Les accouchées sont-elles de potentielles donneuses d’ovocytes ?

L’activité relative au don d’ovocytes en France reste faible, du fait d’une nette insuffisance de dons par rapport aux couples en attente, responsable d’un tourisme procréatif important vers différents pays européens, principalement l’Espagne et la Grèce. Dans ce contexte, le rapport de l’inspection...

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Published in:Gynécologie, obstétrique & fertilité obstétrique & fertilité, 2014-12, Vol.42 (12), p.844-848
Main Authors: Cabry-Goubet, R., Lombart, M., Scheffler-Garhieni, F., Lourdel, E., Carette, F., Devaux, A., Copin, H., Benkhalifa, M., Merviel, P.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:L’activité relative au don d’ovocytes en France reste faible, du fait d’une nette insuffisance de dons par rapport aux couples en attente, responsable d’un tourisme procréatif important vers différents pays européens, principalement l’Espagne et la Grèce. Dans ce contexte, le rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) rendu public en 2011 propose certaines pistes à explorer afin de remédier à cette situation : promotion du don par l’agence de la biomédecine, développement du don spontané. L’objectif principal de cette étude est l’évaluation de l’état des connaissances des femmes en suites de couches concernant le don d’ovocytes. L’objectif secondaire est l’identification de moyens permettant de garantir une meilleure information et de favoriser la démarche de don. Nous avons mené une étude prospective en distribuant un questionnaire anonyme aux patientes hospitalisées en suites de couches au centre hospitalier universitaire (service de gynécologie et d’obstétrique) et au pôle femme-enfant Victor-Pauchet d’Amiens, de décembre 2012 à janvier 2013. Deux cents cinquante-cinq questionnaires ont été distribués, 242 (94,9 %) ont pu être analysés. Concernant l’évaluation des connaissances des participantes sur le don d’ovocytes : 28 % n’en connaissent pas l’existence, 54 % ne savent pas à qui s’adresse ce don, 36 % ont connaissance qu’un traitement préalable est nécessaire, 9 % pensent que le don est rémunéré et 10 % qu’il n’est pas anonyme. Si 67 % des patientes sont favorables à cette démarche, seules 35 % accepteraient de réaliser un don. Concernant la diffusion de l’information, 88 % des patientes considèrent ne pas être suffisamment informées, 64 % aimeraient pouvoir bénéficier d’informations complémentaires. Le professionnel de santé plébiscité pour leur donner ces informations est le gynécologue (51 %), la sage-femme (37 %) et l’infirmière (12 %). Si le don d’ovocytes est relativement bien connu des participantes, les modalités de son déroulement le sont moins, des informations spécifiques nécessitant d’être encore diffusées. Les médecins gynécologues et les sages-femmes ont une place centrale à tenir dans la diffusion de ces informations. Le développement de nouveaux moyens devrait favoriser ainsi le recrutement de donneuses spontanées d’ovocytes. In France, oocyte donation program is still underdeveloped because of lack of donors and this situation entails an important wave of cross border medical tourism to different European countries
ISSN:1297-9589
1769-6682
DOI:10.1016/j.gyobfe.2014.10.001