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Infections ostéoarticulaires de main – état des pratiques professionnelles françaises actuelles – recommandations thérapeutiques

La main est particulièrement exposée aux plaies, potentiellement contaminantes et donc aux infections. Alors que les infections ostéoarticulaires de la main sont associées à une grande morbidité, leur prise en charge n’est pas codifiée. Notre étude consistait à faire l’état des pratiques professionn...

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Published in:Chirurgie de la main 2015-12, Vol.34 (6), p.348-348
Main Authors: Laronde, Pascale, Boureau, Florian, Senneville, Eric, Fontaine, Christian, N’Guyen, Sophie
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La main est particulièrement exposée aux plaies, potentiellement contaminantes et donc aux infections. Alors que les infections ostéoarticulaires de la main sont associées à une grande morbidité, leur prise en charge n’est pas codifiée. Notre étude consistait à faire l’état des pratiques professionnelles actuelles des chirurgiens de la main français lors de la prise en charge des infections ostéoarticulaires et de proposer une conduite à tenir. Nous avons utilisé un questionnaire en ligne, envoyé aux 584 membres de la Société française de chirurgie de la main. Le questionnaire était composé de 15 questions portant, entre autres, sur la réalisation d’un bilan complémentaire préopératoire (biologique et radiologique) et de prélèvements peropératoires, la durée et le mode d’administration de l’antibiothérapie. Sur les 584 membres ciblés, nous avons obtenu 120 réponses (participation de 21 %). Quatre-vingt-quinze pour cent réalisaient un bilan paraclinique biologique et ou radiologique. Tous les praticiens réalisaient des prélèvements à visée bactériologique (trois prélèvements pour 48 %, deux prélèvements pour 42 %, un prélèvement pour 10 %). Quatre-vingt-seize pour cent instauraient une antibiothérapie postopératoire probabiliste. Le mode d’administration était pour 50 % per os et pour 50 % intraveineuse. Le relais per os en cas d’antibiothérapie intraveineuse était réalisé à 48heures pour 58 %. Les résultats des prélèvements étaient récupérés pour 93 %+et 68 % adaptaient de façon systématique l’antibiothérapie. La durée totale de l’antibiothérapie était très variable - moins de sept jours (1 %), sept à dix jours (15 %), 15jours (21 %), trois semaines (19 %), quatre à six semaines (40 %), plus de 8 semaines (4 %). Enfin, 69 % avaient recours de façon régulière à un spécialiste en infectiologie. Les résultats étaient hétérogènes, en particulier pour le mode et la durée d’administration des antibiotiques. Nous proposons la réalisation systématique d’un bilan biologique et radiologique préopératoire, de prélèvements peropératoires multiples (au moins trois, os et tissus mous). L’antibiothérapie doit être instaurée initialement en intraveineux, et ce, jusqu’à normalisation des signes inflammatoires cliniques et biologiques. Le relais per os peut alors être réalisé après adaptation à l’antibiogramme pour une durée de quatre semaines en cas d’arthrite et six semaines en cas d’ostéite. Cette étude confirme que la prise en charge des infections ostéoarticulaires de
ISSN:1297-3203
1769-6666
DOI:10.1016/j.main.2015.10.047