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Facteurs predictifs de décés au cours du paludisme grave au service des maladies infectieuses et tropicales du CHNU de Fann

Première endémie parasitaire mondiale, le paludisme constitue un véritable problème de santé publique en Afrique subsaharienne du fait d’une morbi-mortalité élevée, conséquence surtout des formes graves. Au Sénégal, des études récentes ont montré que ces formes demeurent préoccupantes avec une létal...

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Published in:Médecine et maladies infectieuses 2019-06, Vol.49 (4), p.S118-S119
Main Authors: Fall, N., Lakhe, N., Massaly, A., Fortés-Déguénévo, L., Ndour, C., Seydi, M.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:Première endémie parasitaire mondiale, le paludisme constitue un véritable problème de santé publique en Afrique subsaharienne du fait d’une morbi-mortalité élevée, conséquence surtout des formes graves. Au Sénégal, des études récentes ont montré que ces formes demeurent préoccupantes avec une létalité hospitalière de 16 à 30 % d’où la réalisation de cette étude. Étude rétrospective descriptive et analytique portant sur la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2017. Ont été inclus, les patients hospitalisés pour paludisme grave d’après les critères de définition de l’OMS. Sur les 4 années de l’étude nous avons colligé 221 cas de paludisme grave sur un total de 3924 patients hospitalisés soit une prévalence hospitalière d’environ 5,6 %. Le sexe masculin était prédominant avec un sex-ratio (H/F) de 2,9. La létalité était plus importante chez les femmes (21,4 %) mais sans différence statistiquement significative (p=0,47). La tranche d’âge la plus représentée était celle de [35–60 ans [et le décès y était plus important (51,9 %) mais sans différence statistiquement significative (p=0,07). Les formes neurologiques (68,7 %), ictériques (58,3 %) et rénales (46,1 %) ont été les formes cliniques de gravité les plus fréquemment rencontrées. Le décès était statistiquement lié aux troubles de la conscience (p=0,00), au collapsus cardiovasculaire (p=0,00), à la détresse respiratoire (p=0,00), à l’hypoglycémie (p=0,03) et à l’insuffisance rénale (p=0,00). L’artésunate injectable et la quinine étaient les molécules les plus utilisées avec 52,9 % et 43,4 % respectivement. La létalité était plus importante chez les patients ayant une durée de traitement par voie parentérale inférieure à 2jours (p=0,00) ou les patients chez qui le relais per os par les ACT était inférieur à 5jours (p=0,01). Nous avons retrouvé une létalité d’environ 18 % ; soixante-dix-huit de nos patients (35,3 %) avaient présenté des complications et parmi ces dernières, la dysfonction d’organe était la plus représentée (88,5 %). Les principaux facteurs prédictifs de décès au cours du paludisme grave étaient : la présence de saignement anormal (OR=156,3) ; une durée d’hospitalisation inférieure à 7jours (OR=92,5) ; la présence d’un trouble de la conscience (OR=74,2) ; l’absence de tare sous-jacente (OR=20,5) ; la détresse respiratoire (OR=18,2). La morbi-mortalité liée au paludisme grave demeure préoccupante ; conséquence surtout de la défaillance multiviscérale liée à cette affection d’où la
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/j.medmal.2019.04.284