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L’anosmie : critère spécifique de l’atteinte COVID-19 « Coranosmie1
Depuis le mois d’avril, les publications médicales suggèrent que l’anosmie est un symptôme fréquent lors d’une infection liée au COVID-19. Notre objectif était de déterminer la valeur prédictive positive (VVP) et la spécificité (Sp) de l’anosmie et de décrire sa prévalence et ses caractéristiques ch...
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Published in: | Médecine et maladies infectieuses 2020-09, Vol.50 (6), p.S78-S78 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Depuis le mois d’avril, les publications médicales suggèrent que l’anosmie est un symptôme fréquent lors d’une infection liée au COVID-19. Notre objectif était de déterminer la valeur prédictive positive (VVP) et la spécificité (Sp) de l’anosmie et de décrire sa prévalence et ses caractéristiques chez les patients COVID-19.
Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle longitudinale d’une cohorte multicentrique des patients consultants entre le 17 et le 24 mars 2020, pour anosmie depuis moins de 9jours sans autres signes typiques d’infection à COVID-19. Les patients considérés comme COVID-19 positifs sont ceux ayant eu une RT-PCR COVID-19 positive sur les sécrétions nasopharyngées, ou ayant un contact documenté avec un patient COVID-19 positif. Sur 1824 patients, nous avons comparé la performance diagnostique de l’anosmie par rapport à celle des patients présentant une toux ou des céphalées. Comme pour l’anosmie, nous n’avons incus dans cette comparaison que les patients présentant des symptômes depuis moins de 9jours.
Parmi les 55 patients ayant consulté pour anosmie, 51 (IC92,7 % [82,4–97,9]) avait une RT-PCR positive. La charge virale était modérée pour les 51 patients avec un taux médian de CT à 28,83 (27,55–32,72). L’âge moyen des 55 patients était 35,7±9,7 ans ; 56,4 % étaient des femmes. Dix-neuf patients (34,5 %) avaient des antécédents de rhinite allergique et 12 (21,8 %) étaient des fumeurs actifs. Aucun patient avait des antécédents de trouble de l’olfaction chronique. Une anosmie totale a été rapportée pour 47/55 patients (85,5 %) et une hyposmie pour 8 patients (14,5 %). L’anosmie était d’installation brutale dans 88,7 % des cas (n=47/55) et associée à une dysgueusie dans 80 % des cas (n=44/55). Une obstruction nasale était retrouvée chez seulement 2 patients. Les autres symptômes les plus fréquemment retrouvés étaient les céphalées (n=37, 68,5 %), l’asthénie (n=28, 57,1 %) et la toux (n=22, 40,7 %). L’anosmie était inaugurale chez 16 patients (29,1 %). Pour les autres patients, elle a commencé 3 (2–4) jours après le début de l’infection. Aucun de nos patients a eu une évolution vers une forme grave. À j15, la majorité des patients (72,9 %) ont partiellement récupéré l’odorat. L’analyse effectuée sur 1824 avait démontré que la VVP (77,8 % [73,8–81,6]) de l’anosmie et sa Sp (90,2 %, [88,2–92,0]) étaient plus élevées que celles de la toux (VVP : 47,3 % [45,0–49,5], Sp : 34,3 % [32,2–36,4]) ou les céphalées (VVP : 47,9 % [45,7–50,1], Sp |
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ISSN: | 0399-077X 1769-6690 |
DOI: | 10.1016/j.medmal.2020.06.155 |