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Les hépatites virales chez l’enfant : profil clinique et étiologique
Le diagnostic étiologique d’une hépatite aiguë présumée virale repose essentiellement sur les tests sérologiques. Dans les pays en voie de développement, les virus des hépatites aiguës chez l’enfant sont dominés par le virus de l’hépatite A mais d’autres virus sont de plus en plus incriminés. Notre...
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Published in: | Médecine et maladies infectieuses 2020-09, Vol.50 (6), p.S115-S115 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Le diagnostic étiologique d’une hépatite aiguë présumée virale repose essentiellement sur les tests sérologiques. Dans les pays en voie de développement, les virus des hépatites aiguës chez l’enfant sont dominés par le virus de l’hépatite A mais d’autres virus sont de plus en plus incriminés.
Notre objectif est d’étudier le profil étiologique et les caractéristiques cliniques et évolutives des hépatites virales aiguës de l’enfant.
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant les enfants hospitalisés pour une hépatite virale aiguë confirmée sur une période de 10 ans : du 1er janvier 2010 au 1er janvier 2020.
Nous avons colligé 57 cas. Le sex-ratio était de 1,85 (37 garçons et 20 filles). L’âge moyen était de 5,4 ans [4 mois–11 ans]. Les virus responsables étaient : le virus de l’hépatite A dans 78,9 % des cas (n=45), le cytomégalovirus dans 14 % des cas (n=8), le parvovirus B19 dans 3,5 % des cas (n=2), l’Epstein–Barr virus dans 1,7 % des cas (n=1), l’herpès simplex virus 1 dans 1,7 % des cas (n=1). Les signes cliniques les plus fréquemment présents étaient : la fièvre dans 87,7 % des cas (n=50), l’ictère cutanéomuqueux dans 78,9 % des cas (n=45). Une hépatomégalie a été notée dans 75,4 % des cas (n=43). Au cours de l’hépatite virale A : la forme ictérique commune était présente dans 88,8 % des cas (n=40) et une cholécystite alithiasique a révélé la maladie dans 11,1 % des cas (n=5). Une insuffisance hépatocellulaire avait compliqué le tableau dans 35 % des cas (n=20). La mortalité était de 12,2 % (n=7). Les décès étaient secondaires à des hépatites fulminantes. L’hépatite virale a révélé une hépatite auto-immune type 1 dans 7 % des cas (n=4).
Cette étude montre la fréquence et la sévérité potentielle des hépatites virales chez l’enfant puisque la mortalité reste élevée. Plusieurs travaux ont suggéré l’induction d’une hépatite auto-immune par une infection virale. Il faut la suspecter surtout devant une évolution trainante. |
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ISSN: | 0399-077X 1769-6690 |
DOI: | 10.1016/j.medmal.2020.06.237 |