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Quand la médecine nucléaire trouve la racine du mal
Nous présentons le cas d’un patient qui a bénéficié d’un examen TEP au 18FDG dans le cadre de l’exploration d’une méningo-radiculonévrite. L’imagerie TEP a permis de proposer le diagnostic rare de lymphome radiculaire, non suspecté par les autres modalités d’imagerie. Il s’agit d’un patient de 75 an...
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Published in: | Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique 2017-05, Vol.41 (3), p.190-191 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Nous présentons le cas d’un patient qui a bénéficié d’un examen TEP au 18FDG dans le cadre de l’exploration d’une méningo-radiculonévrite. L’imagerie TEP a permis de proposer le diagnostic rare de lymphome radiculaire, non suspecté par les autres modalités d’imagerie.
Il s’agit d’un patient de 75 ans hospitalisé pour un tableau de méningo-radiculonévrite. Il présentait une confusion, des troubles oculomoteurs, des parésies asymétriques des membres, des réflexes ostéo-tendineux diminués et une anesthésie des membres inférieurs. Il a bénéficié d’un bilan exhaustif recherchant notamment une étiologie infectieuse, auto-immune ou néoplasique. Celui-ci orientait vers un syndrome paranéoplasique sans pour autant mettre en évidence de néoplasie primitive. Deux IRM cérébrales et deux IRM médullaires ont été réalisées, s’avérant non contributives. Une TEP/TDM au 18FDG a été demandée pour rechercher une néoplasie primitive. Celle-ci a mis en évidence une hyperfixation intense des racines des nerfs spinaux C6 gauche, L3 droit et L4 droit associée à une formation nodulaire hyperfixante en avant de la vertèbre L3 pouvant correspondre à un ganglion hypermétabolique. Ce type de fixations radiculaires intenses a été décrit dans la littérature dans le cadre de bilans d’extension de lymphome avec localisations ganglionnaires connues. Ce diagnostic a donc été proposé. Une 3e IRM centrée sur les racines nerveuses décrites a été réalisée et a cette fois retrouvée une hypertrophie modérée des racines L2 et L3 droites, rehaussées après injection de gadolinium. Des biopsies radiculaires ont été réalisées en L2 et en L3, mais n’ont pas permis de confirmer le diagnostic de lymphomatose radiculaire, l’une faute de matériel, l’autre ne retrouvant qu’un infiltrat lymphocytaire T. Les résultats d’un immunophénotypage lymphocytaire complémentaire sur le liquide cérébrospinal, réalisé dans un centre expert, sont actuellement en attente mais le diagnostic de lymphomatose radiculaire est fortement suspecté.
La lymphomatose radiculaire est une atteinte rare. Cliniquement, elle entraîne des mononeuropathies multiples ou une polyradiculonévrite. Le diagnostic est histologique. Dans un contexte de lymphome connu, le diagnostic peut être simple. Cependant, si ces symptômes surviennent chez un patient sans antécédent de lymphome et sans atteinte extra-neuronale, la TEP/TDM au 18FDG est un examen sensible et décisif pour le diagnostic. |
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ISSN: | 0928-1258 1878-6820 |
DOI: | 10.1016/j.mednuc.2017.02.141 |