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Évaluation clinique d’une interface cerveau–machine auditive à destination des personnes en Locked-in syndrome complet
Les handicaps moteurs très sévères peuvent provoquer une perte complète de la communication par disparition de toute voie d’expression. La situation la plus typique est le syndrome d’enfermement, Locked-in syndrome (LIS), résultant d’une lésion haute du tronc cérébral. Dans sa forme complète, le pat...
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Published in: | Neurophysiologie clinique 2016-04, Vol.46 (2), p.92-93 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | Les handicaps moteurs très sévères peuvent provoquer une perte complète de la communication par disparition de toute voie d’expression. La situation la plus typique est le syndrome d’enfermement, Locked-in syndrome (LIS), résultant d’une lésion haute du tronc cérébral. Dans sa forme complète, le patient ne peut pas du tout communiquer. Cet état se rencontre aussi chez certains cérébrolésés ou lors d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA) à un stade avancé. Les interfaces cerveau–machine (ICM) auditives représente une des perspectives de restauration de la communication [1–3] . Une telle interface a été développée au Centre de recherche en neuroscience de Lyon et validée chez des volontaires sains. Cette ICM utilise des sons vocaux répétés (alternativement « oui » à droite et « non » à gauche), correspondant soit à des stimuli standards (courts) ou déviants (longs). Les utilisateurs doivent porter sélectivement leur attention sur le flux qu’ils souhaitent sélectionner. L’interface a été testée chez 18 sujets sains et 7 patients dont 3 présentent un LIS post-AVC ou post-traumatique, et 4 une SLA à un stade avancé. En moyenne, les sujets sains atteignaient 86 % de bonnes réponses pour 50 questions. Cependant, la majorité des patients testés jusqu’ici ont obtenu des résultats du niveau de la chance. Deux patientes avec SLA ont montré des capacités de contrôle de 100 % sur 10 questions, puis une décroissance rapide des performances. L’analyse des potentiels évoqués révèle la présence ou l’absence des réponses électrophysiologiques attendues ou de leurs modulations, en accord avec les performances observées en ligne. Peu d’interfaces cerveau–machine auditives existent, elles pourraient représenter un espoir pour les patients présentant des troubles oculomoteurs, mais des adaptations sont encore nécessaires. |
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ISSN: | 0987-7053 1769-7131 |
DOI: | 10.1016/j.neucli.2016.05.066 |