Loading…

Les toxicités neurologiques tardives après irradiation des tumeurs de la sphère ORL : intérêt de l’IRM

La radiothérapie occupe une place primordiale dans le traitement des cancers de la sphère ORL avec une efficacité dose-dépendante. L’utilisation de doses élevées est malheureusement limitée par les effets indésirables sur le tissu sain, en particulier cérébral qui est souvent impliqué dans le champ...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Journal of neuroradiology 2020-03, Vol.47 (2), p.127-128
Main Authors: Jaba, S., Touimi, S.-H., Elkacemi, H., Elmajjaoui, S., Kebdani, T., Benjaafar, N., Neftah, C., Latib, R., Omor, Y.
Format: Article
Language:fre
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:La radiothérapie occupe une place primordiale dans le traitement des cancers de la sphère ORL avec une efficacité dose-dépendante. L’utilisation de doses élevées est malheureusement limitée par les effets indésirables sur le tissu sain, en particulier cérébral qui est souvent impliqué dans le champ d’irradiation. Les complications tardives de la radiothérapie sont irréversibles et atteignent la qualité de vie des patients. La détection précoce de ces complications est donc d’un intérêt majeur. Illustrer l’intérêt de l’imagerie par résonance magnétique dans la détection précoce des complications neurologiques tardives radio-induites ainsi que le suivi de ces lésions. Le système nerveux présente une radiosensibilité très particulière dont les complications sont redoutables pour la qualité de vie des patients. La radionécrose focale et les troubles cognitifs irréversibles associés à une leucoencéphalopathie constituent les principales complications tardives de l’irradiation cérébrale, survenant de quelques mois à plusieurs décennies de la radiothérapie. Les manifestations cliniques de la radionécrose sont celles d’un processus expansif intracérébral non spécifique, associant un syndrome épileptique inaugural, un syndrome d’hypertension intracrânienne et un syndrome déficitaire progressif. La leucoencéphalopathie se distingue de la radionécrose par la présence d’une démence postradique et l’IRM cérébrale montre un hypersignal dans les séquences T2 et FLAIR touchant la substance blanche en plages, de manière bilatérale et symétrique, sans prise de contraste. Les facteurs associés au développement de ces complications neurologiques sont : la dose totale délivrée, son fractionnement, le volume d’irradiation, l’association d’une chimiothérapie neurotoxique, l’âge et l’état vasculaire du patient. Le traitement de ces complications demeure avant tout préventif. Devant une symptomatologie souvent pauvre et non spécifique, l’IRM est l’examen de choix, son rôle est double : diagnostique et de surveillance de l’évolutivité des lésions.
ISSN:0150-9861
DOI:10.1016/j.neurad.2020.01.069