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Myasthénie et hyperthyroïdie : à propos d’une observation

La prévalence de l’hyperthyroïdie est plus importante chez les myasthéniques que dans la population générale ; elle varie de 2 à 17,5 %. L’installation de la thyrotoxicose peut modifier le cours évolutif de la myasthénie. Il s’agit d’une femme âgée de 22ans suivie au service d’endocrinologie-médecin...

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Published in:Revue neurologique 2015-04, Vol.171, p.A155-A156
Main Authors: Hidouri, Bayram, Haj Kacem, Hanen, Younes, Samia, Fradi, Asma, Arbi, Fatma, Habib Sfar, Mohamed
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:La prévalence de l’hyperthyroïdie est plus importante chez les myasthéniques que dans la population générale ; elle varie de 2 à 17,5 %. L’installation de la thyrotoxicose peut modifier le cours évolutif de la myasthénie. Il s’agit d’une femme âgée de 22ans suivie au service d’endocrinologie-médecine interne CHU Tahar Sfar Mahdia pour hyperthyroïdie primitive mise sous Normocardyl® et Thyrozol®. Elle a été hospitalisée au service de réanimation pour dyspnée, trouble de déglutition, dysphonie, ptosis bilatéral asymétrique et faiblesse musculaire généralisée d’évolution fluctuante. L’électromyogramme a objectivé un bloc neuromusculaire post-synaptique avec un décrément significatif lors de la stimulation répétitive à basse fréquence. Le scanner thoracique était sans anomalies. Le dosage des anticorps anti-récepteurs à l’acétylcholine est revenu positif. Le diagnostic d’une myasthénie généralisée auto-immune associée à une hyperthyroïdie et déclenchée par le bêtabloquant a été retenu. Celui-ci a été interrompu et la patiente a été mise sous des anticholinestérasiques : néostigmine puis pyridostigmine avec et des antithyroïdiens de synthèse. Une thymectomie et une thyroïdectomie subtotale ont été programmées. L’évolution clinique était favorable avec régression des signes neurologiques. L’association myasthénie et hyperthyroïdie est relativement fréquente. La relation pathogénique unissant ces 2 pathologies n’est pas clairement établie. Le diagnostic respectif est rendu difficile par la similarité des manifestations cliniques en particulier dans les formes oculaires. Une surveillance nous paraît indiquée chez les myasthéniques à la recherche des signes de dysthyroïdites et de manifestations myasthéniques chez les hyperthyroïdies. La réalisation d’un bilan thyroïdien, à la recherche d’une hyperthyroïdie, devrait être effectuée au moindre doute clinique chez les myasthéniques, en particulier, en cas d’aggravation des symptômes de la myasthénie.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2015.01.356