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Incidence et impact des céphalées au cours du syndrome de stress post-traumatique

L’état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble d’adaptation survenant après exposition à un événement traumatique. À côté des plaintes psychiques, les patients peuvent exprimer des plaintes douloureuses, les céphalées étant peu étudiées. L’objectif de ce travail a été de rapporter l’inciden...

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Published in:Revue neurologique 2017-03, Vol.173, p.S144-S144
Main Authors: Defrance, Julie, Simson, Jean Pierre, Trousselard, Marion, Blanc, Pierre Antoine, Guilloton, Laurent
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:L’état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble d’adaptation survenant après exposition à un événement traumatique. À côté des plaintes psychiques, les patients peuvent exprimer des plaintes douloureuses, les céphalées étant peu étudiées. L’objectif de ce travail a été de rapporter l’incidence ainsi que l’impact des céphalées au travail d’une population souffrant d’ESPT. Une étude observationnelle prospective a été menée entre Janvier 2013 et Décembre 2015, avec 101 patients souffrant d’ESPT. L’incidence des céphalées et leurs différents types ont été étudiés au travers d’un autoquestionnaire administré. L’impact des céphalées a été mesuré au travers d’une échelle de qualité de vie (HIT-6), associée à un questionnaire de l’humeur (POMS). La sévérité de l’ESPT fut étudié au travers de l’échelle PCLS (Posttraumatic Stress Disorder Checklist Scale). Sur 101 patients étudiés, 55 souffrent de céphalées avec une céphalée de tension pour 45,5 %. L’incidence globale est de 54,5 %. Le score HIT-6 est à 58,8+- 8,3 avec un impact majeur pour 56,4 %. Une corrélation entre la sévérité de l’ESPT et l’intensité des céphalées est trouvée (corrélation de Spearman ; p=0,009). L’usage de psychotropes, l’association à un traumatisme crânien ne sont pas aggravants. Le profil d’humeur montre un score moyen plus élevé (p=0,039), marqué pour la colère et la dépression. Il apparaît que les patients souffrant d’ESPT peuvent se plaindre, associées ou non à d’autres plaintes douloureuses notamment rachidiennes chroniques, de céphalées, surtout de tension. Une revue de la littérature retrouve peu de travaux abordant ce sujet avec essentiellement des études portant sur l’incidence des ESPT au sein de populations céphalalgiques. Les céphalées peuvent être intégrées dans le cortège des plaintes douloureuses décrites lors d’un ESPT et aussi apparaître comme indicateur potentiel de leur gravité. Leur recherche renforce l’intérêt d’une approche pluridisciplinaire dans la gestion des ESPT.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2017.01.262