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Méningo-radiculite aiguë révélant une tularémie
La tularémie est une zoonose rare, due à Francisella tularensis. Le tableau clinique est polymorphe et l’atteinte neurologique exceptionnelle. Nous rapportons un cas de tularémie révélé par une méningo-radiculite aiguë. Madame N.A, âgée de 47 ans, agent d’assainissement dans un hôpital, sans antécéd...
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Published in: | Revue neurologique 2017-03, Vol.173, p.S159-S159 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La tularémie est une zoonose rare, due à Francisella tularensis. Le tableau clinique est polymorphe et l’atteinte neurologique exceptionnelle. Nous rapportons un cas de tularémie révélé par une méningo-radiculite aiguë.
Madame N.A, âgée de 47 ans, agent d’assainissement dans un hôpital, sans antécédents particuliers, a présenté une éruption érythémateuse au niveau des mains associée quelques jours plus tard à des ballonnements abdominaux avec douleurs radiculaires irradiant en ceinture avec faiblesse musculaire des 04 membres et paralysie faciale périphérique gauche. Le tout évoluant dans un contexte de céphalées, vertige, vomissements et fièvre à 39°C. L’examen neurologique retrouvait une raideur méningée avec abolition des ROT, réalisant un tableau de méningo-radiculite. Une semaine plus tard, la patiente a présenté une parotidite bilatérale fébrile et une toux productive. La PL révélait une hyper-protéinorachie à 1,28g/l, une glycorachie normale, une cellularité à 21EB/mm3, la recherche de BK était négative. Un scanner thoracique montrait des adénopathies médiastino-hilaires bilatérales sans lésion parenchymateuse. Les sérologies virales et bactériennes étaient négatives hormis celle de la tularémie revenue franchement positive à deux contrôles. Un traitement par ciprofloxacine+doxycycline et corticothérapie a entraîné une amélioration progressive.
Le plus souvent la tularémie se présente sous forme locale ganglionnaire, digestive typhoïdique. La bactérie responsable est un bacille gram négatif : Francisella tularensis. La contamination se fait principalement par contact cutané ou muqueux (digestif, inhalation) avec le germe. L’atteinte neurologique reste exceptionnelle et ses mécanismes inconnus. Les principaux diagnostics différentiels restent la tuberculose et la sarcoïdose.
Devant un tableau neurologique inexpliqué et une profession exposée, la recherche d’une cause infectieuse, aussi rare soit-elle s’impose. |
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ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/j.neurol.2017.01.297 |