Particularités épidémio-cliniques, diagnostiques et évolutives de la tuberculose neuro-méningée

• Published in: Revue neurologique 2017-03, Vol.173, p.S161-S161
• Main Authors: Amara, Nesrine, Marrakchi, Chakib, Koubaa, Makram, Hammami, Boussayma, Maaloul, Imed, Benjemaa, Mounir
• Format: Article
• Language: fre
• Subjects: IRM; Mycobactérium tuberculosis; Réaction paradoxale
• ISSN: 0035-3787
• DOI: 10.1016/j.neurol.2017.01.303

La tuberculose neuro-méningée est une pathologie grave caractérisée par un polymorphisme clinico-radiologique. La certitude diagnostique difficile à obtenir ainsi que les évolutions paradoxale font d’elle un défi pour le clinicien. Les buts sont de décrire les aspects épidémio-cliniques de la tuberculose neuro-méningée ainsi que les critères du diagnostic utilisés, de débattre de l’intérêt de la neuro-imagerie dans son diagnostic et son suivi et de rapporter les réactions paradoxales observées. Il s’agit d’une étude rétrospective d’observations de cas de tuberculose neuro-méningée colligés au service de maladies infectieuses de janvier 2006 à décembre 2015. Nous avons récolté les données épidémiologiques, cliniques ainsi que les résultats des explorations biologiques et radiologiques. Le protocole thérapeutique instauré a été précisé. Un intérêt a été porté aux aspects évolutifs clinico-radiologiques de même qu’aux évolutions paradoxales observées. L’âge moyen était de 38,6 ans. L’examen neurologique a décelé principalement un syndrome méningé (58,3 %), un syndrome pyramidal (27,8 %) et une atteinte des paires crâniennes (27,8 %). Une confirmation diagnostique a été obtenue par culture dans 1 cas et par PCR dans 5 cas. L’IRM initiale a montré une leptoméningite (74,1 %), des tuberculomes encéphaliques (38,7 %). Une réaction paradoxale a été noté chez 12 patients avec un délai moyen de 44jours et recours préférentiel aux corticoïdes. La tuberculose neuro-méningée touche l’adulte. L’examen neurologique est la clé du diagnostic, montrant souvent une atteinte des nerfs crâniens évocatrice. Le rendement de la PCR est faible rendant nécessaire le recours à un faisceau d’arguments pour le diagnostic. La neuroimagerie est d’une importance capitale initialement et pour le suivi. Elle permet de déceler les réactions paradoxales. La confirmation de la tuberculose neuro-méningée repose sur un faisceau d’arguments vu la manque de sensibilité des moyens diagnostiques. La place de l’IRM est majeure dans le diagnostic et la détection des réactions paradoxales.