Loading…
Syndromes myasthéniques congénitaux par mutation du gène ColQ : 2 familles, 2 mutations, 2 phénotypes
Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) constituent un groupe hétérogène de maladies génétiques dont certains phénotypes cliniques et électrophysiologiques permettent d’orienter la génétique. Nous rapportons les cas de 5 patients issus de deux familles différentes et qui présentent deux mutati...
Saved in:
Published in: | Revue neurologique 2018-04, Vol.174, p.S131-S131 |
---|---|
Main Authors: | , , , , , |
Format: | Article |
Language: | fre |
Subjects: | |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Les syndromes myasthéniques congénitaux (SMC) constituent un groupe hétérogène de maladies génétiques dont certains phénotypes cliniques et électrophysiologiques permettent d’orienter la génétique.
Nous rapportons les cas de 5 patients issus de deux familles différentes et qui présentent deux mutations du gène codant le Collagène Q (ColQ) dont un membre de chaque est décédé dans un tableau de détresse respiratoire. Le phénotype de la première famille (d’origine Algérienne) reste assez homogène avec une hypotonie néonatale, un retard des acquisitions psychomotrices et installation d’une faiblesse musculaire progressive avec chute des paupières et déformations squelettiques. Le phénotype de la deuxième famille (d’origine palestinienne) reste similaire à la première notamment en période néonatale et infantile mais avec un réflexe photomoteur ralenti et une évolution clinique différente. Dans les deux familles, l’électromyographie (EMG) a retrouvé un dédoublement du potentiel global d’action musculaire (PGAM) lors d’une stimulation unique et qui disparaît après effort bref, une aggravation aux anticholinestérasiques et une réponse variable au salbutamol. L’étude génétique a mis en évidence deux mutations du gène ColQ dont une est fondatrice au Moyen Orient.
Nos observations illustrent l’hétérogénéité clinique des SMC liés au gène ColQ avec une évolution et une réponse thérapeutique variables. L’aggravation par les anticholinestérasiques et le double PGAM doivent interpeller le clinicien et lui faire évoquer ce diagnostic caractéristique d’un déficit en acétylcholinestérase ou syndrome du canal lent.
Le phénotype clinique, l’EMG et la résistance aux anticholinestérasiques permettent d’orienter vers le syndrome du canal lent ; néanmoins, le typage génétique est essentiel afin d’adapter le conseil génétique et l’attitude thérapeutique.
Pas de financement particulier, pas de conflits d’intérêt. |
---|---|
ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/j.neurol.2018.01.298 |