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Infarctus cérébral ischémique du sujet jeune : diagnostic étiologique

L’infarctus cérébral du sujet jeune constitue un véritable défi diagnostique, il diffère de celui du sujet âgé par ses étiologies et son pronostic. Il représente 10 % des AVC. Malgré un bilan exhaustif, une forte proportion demeure de causes inconnues. Déterminer les caractéristiques étiologiques de...

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Published in:Revue neurologique 2021-04, Vol.177, p.S80-S80
Main Authors: Bouguila, Hajer, Riahi, Sabra, Attia, Rania, Boukhchina, Rayhane, Emna, Trabelsi, Samia, Younes
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:L’infarctus cérébral du sujet jeune constitue un véritable défi diagnostique, il diffère de celui du sujet âgé par ses étiologies et son pronostic. Il représente 10 % des AVC. Malgré un bilan exhaustif, une forte proportion demeure de causes inconnues. Déterminer les caractéristiques étiologiques des accidents ischémiques cérébraux du sujet jeune de 15 à 50 ans suivis au service de neurologie à l’hôpital Tahar Sfar Mahdia. Notre étude est descriptive et rétrospective ayant porté sur des sujets jeunes âgés de 15 à 50 ans présentant un premier AVC ischémique. Pour réaliser ce travail, nous avons recruté les sujets qui ont été admis au service de neurologie de CHU Tahar Sfar Mahdia de janvier 2006 à décembre 2019. Tous les patients bénéficient d’une imagerie cérébrale (TDM et/ou IRM) avec des séquences angiographiques. D’autres examens à visée étiologique sont dictés par le contexte clinique : bilan de thrombophilie, bilan immunologique, bilan cardiovasculaire. Nous avons recueilli 53 patients : 30 hommes et 23 femmes. L’HTA était noté dans 59 %, le diabète dans 40 % et 38 % étaient sans antécédents. L’athérosclérose était la première cause d’AVC. La dissection artérielle occupe le second rang. La cardiopathie emboligène était notée dans 7 % dont une patiente atteinte de la maladie de Friedreich. Les vascularites étaient notés dans 5,9 %. Un patient avait une mutation du facteur V de Leiden et 2 patients atteints de la maladie de Moya–Moya. Dans 24 % des cas aucune étiologie n’était retrouvée. L’athérosclérose, bien que rare au sein des étiologies des AVC ischémiques du sujet jeune, elle est la première cause dans notre série. Dans les pays industrialisés, c’est la dissection des artères cervicales qui occupe la première place. Dans les pays en voie de développement, ce sont les cardiopathies emboligènes. Les causes cryptogéniques sont au premier plan dans toutes les études. L’accident ischémique cérébral (AIC) du sujet jeune, comme tout AIC, est une urgence thérapeutique. La démarche étiologique y est rigoureuse car les étiologies sont multiples.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2021.02.263