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Effet de la supplémentation en vitamine D sur le pronostic fonctionnel à 6 mois d’un AVC : à propos d’une cohorte hospitalière

Les AVC constituent la première cause d’handicap acquis chez l’adulte. Le déficit en vitamine D est très répandu chez cette population et peut être un facteur influençant le pronostic fonctionnel. Étudier l’effet de la supplémentation en vitamine D sur le pronostic fonctionnel à 6 mois d’un premier...

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Published in:Revue neurologique 2021-04, Vol.177, p.S83-S83
Main Authors: Missaoui, Marouan, Jarrar, Emna, Anis, Hassine, Salma, Naija, Ben Halima, Manel, Ben Amor, Sana
Format: Article
Language:fre
Subjects:
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Description
Summary:Les AVC constituent la première cause d’handicap acquis chez l’adulte. Le déficit en vitamine D est très répandu chez cette population et peut être un facteur influençant le pronostic fonctionnel. Étudier l’effet de la supplémentation en vitamine D sur le pronostic fonctionnel à 6 mois d’un premier AVC ischémique ou hémorragique. Il s’agit d’une étude interventionnelle type essai clinique. Nous avons inclus les patients victimes d’un premier AVC ischémique ou hémorragique et ayant un déficit en vitamine D. L’échantillon était randomisé en deux groupes. Un groupe a eu une supplémentation vitaminique (600 000 UI de vitamine D3 en IM) avec le protocole thérapeutique conventionnel et l’autre groupe a reçu le protocole thérapeutique conventionnel. L’évaluation du handicap physique à l’aide du score de Rankin a eu lieu à 6 mois de l’AVC. Nous avons inclus 147 patients. Les deux groupes étaient comparables de point de vue caractéristiques sociodémographiques et cliniques. Nous n’avons pas objectivé de différences significatives entre les deux groupes en termes d’handicap physique à 6 mois. Cependant certains sous-groupes étaient « des bons répondeurs » à la supplémentation vitaminique. Les patients ayant initialement une insuffisance en vitamine D avaient développé moins d’handicap physique que ceux ayant une carence (OR=3,66, IC95 % : [1,77–7,42], p=0,04). La majorité des études qui ont emprunté une méthodologie pareille à la nôtre n’ont pas trouvé d’effet significatif sur l’handicap. Une seule étude a conclu à un effet protecteur de la vitamine D contre la dépendance fonctionnelle à 3 mois d’un AVC. L’unanimité des résultats dans la littérature peut être expliquée par les voies et les modalités de supplémentation disparates entre les différentes études. La supplémentation en vitamine D des victimes d’AVC a pu apporter une certaine protection en faveur de certains sous-groupes. L’optimisation du protocole de supplémentation pourrait offrir des résultats plus encourageants.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2021.02.270