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Dermatite de contact allergique : caractéristiques cliniques et évolutives et implications professionnelles

La dermatite de contact est d’actualité par sa fréquence en perpétuelle augmentation notamment dans les pays industrialisés, ainsi que son impact socioéconomique important. Décrire les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des travailleurs atteints d’une dermatite de contact allergique...

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Bibliographic Details
Published in:Revue française d'allergologie (2009) 2024-04, Vol.64, p.103917, Article 103917
Main Authors: Nakhli, R., Gaddour, A., El Maalel, O., Bannour, M., Chebil, D., Maoua, M., Kacem, I., Kalboussi, H., Brahem, A., Chatti, S.
Format: Article
Language:fre
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Description
Summary:La dermatite de contact est d’actualité par sa fréquence en perpétuelle augmentation notamment dans les pays industrialisés, ainsi que son impact socioéconomique important. Décrire les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des travailleurs atteints d’une dermatite de contact allergique et déterminer les conséquences médico-légales et le devenir professionnel. C’est une étude rétrospective descriptive étalée sur une période de trois ans (janvier 2015–décembre 2019), colligeant les cas de dermatite de contact allergique des patients ayant consulté à l’unité de dermato-allergologie professionnelle de CHU Farhat Hached de Sousse. Le devenir professionnel a été évalué par questionnaire à partir de 6 mois après le diagnostic de DCA. Au total, 227 patients ayant une DCA inclus. L’âge moyen de notre population d’étude était 40,3±10,5ans. Les hommes prédominaient l’échantillon (sex-ratio=1,16). L’atteinte des mains était notée chez 128 patients (56,4 %) dont 114 cas (50,2 %) bilatérale. L’aspect érythémato-vésiculeux de la DC était l’aspect clinique prédominant chez plus que la moitié des cas. Le patch-test à la BSE avait au moins un allergène positif chez 89,4 % des cas. Les allergènes les plus fréquents étaient : Nickel (27,3 %), Chrome (26,4 %) et Cobalt (14,1 %). Parmi nos patients, 84 (soit 37 %) avaient un ECA d’origine professionnelle. La déclaration au titre de maladie professionnelle était faite chez 30 patients (13,2 %) dont 19 ont été reconnus auprès de la caisse nationale d’assurance maladie et le taux moyen d’incapacité partielle permanente était de 11,6±2,3. Un aménagement de poste était effectué chez 36 % de notre population (n=82) et 26 % (n=59), ont eu un maintien de l’emploi après le diagnostic de DC. La majorité des patients présentait une régression de leur eczéma diagnostiqué dans délai d’au moins un an après l’établissement du diagnostic, soit 118 patients (52 %). La DCA concerne un part important des consultations de médecine de travail. Déclarer les dermatites de contact au titre des maladies professionnelles dès la suspicion du lien avec le poste de travail, permet d’apporter un avantage aux patients, notamment des mesures préventives et l’éviction de l’allergène en cause.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2024.103917