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Lésions « Kikuchi-like » dans les infiltrats inflammatoires cutanés : un nouvel argument pour le diagnostic histopathologique de lupus ?
La maladie de Kikuchi-Fujimoto (KFD) se caractérise par des adénopathies douloureuses associant histologiquement un infiltrat lympho-histiocytaire à des débris nucléaires sans réaction granulocytaire. Elle s’associe dans 10 à 30 % des cas à un lupus systémique. Bien que des localisations cutanées ai...
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Published in: | La revue de medecine interne 2014-12, Vol.35, p.A29-A30 |
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Format: | Article |
Language: | fre |
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Summary: | La maladie de Kikuchi-Fujimoto (KFD) se caractérise par des adénopathies douloureuses associant histologiquement un infiltrat lympho-histiocytaire à des débris nucléaires sans réaction granulocytaire. Elle s’associe dans 10 à 30 % des cas à un lupus systémique. Bien que des localisations cutanées aient été rapportées dans la KFD, des atteintes strictement limitées à la peau n’ont jamais été décrites. Nous avons mené une étude anatomoclinique des patients présentant des lésions histologiques cutanées évocatrices de KFD, que nous avons appelées « phénomène Kikuchi-like » (PKL), afin de déterminer dans quel contexte étiologique elles peuvent se développer.
À partir de la banque de données du département de Pathologie, nous avons inclus entre 2007 et 2014 tous les malades avec lésions cutanées comportant histologiquement un PKL. Celui-ci était défini par un infiltrat dermique constitué de cellules mononucléées et de petits débris nucléaires sans polynucléaire neutrophile, associé à des lymphocytes T CD8+ cytotoxiques (granzyme B+), des cellules dendritiques plasmacytoïdes (CD123+) et des macrophages (CD163+). Les compte-rendus histologiques ont ensuite tous été relus pour séparer les PKL « isolés » des PKL avec « patterns associés ». Les données cliniques ont été collectées rétrospectivement à partir des dossiers médicaux avec une fiche standardisée. Les KFD ganglionnaires ont été exclus.
Trente-deux cas de PKL ont été inclus. Après exclusion de 3 cas non explorés, 29 patients ont été analysés (21 femmes et 8 hommes, âge médian 49ans). Histologiquement, le PKL était isolé dans 13 cas et associé à d’autres « patterns » dans 16 (dermatose lichénoïde seule n=10, avec mucinose dermique n=6). Les 24/29 diagnostics posés étaient majoritairement des dermatoses inflammatoires (dont 16 lupus, 67 %), chez 9/13 PKL isolés et 15/16 PKL avec patterns associés (Tableau 1). Neuf sur 16 lupus (56 %) avaient des signes histologiques évocateurs de lupus. À l’inverse, 7/13 PKL isolés (54 %) étaient associés à des lupus.
Le PKL apparaît ici comme une lésion élémentaire dont le spectre d’expression va de lésions histologiques assez « pures » à une présentation plus polymorphe, comportant des lésions évocatrices de lupus. La majorité des malades ont une connectivite, en particulier un lupus. L’association KFD-lupus étant connue, il n’est pas surprenant que le PKL soit aussi fortement associé au lupus, qu’il soit systémique ou cutané pur. Certains lupus se présentaient avec un PKL i |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2014.10.039 |