Loading…

Toxidermie à l’hydroxychloroquine : à propos de 5 cas

Les antipaludéens de synthèse (APS) sont de plus en plus prescrits en dermatologie, notamment l’hydroxychloroquine. Leur utilisation peut se compliquer d’effets secondaires variés notamment cutanés. Le but de notre étude est d’analyser l’aspect clinique des atteintes cutanées imputées à ces molécule...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:La revue de medecine interne 2015-06, Vol.36, p.A87-A88
Main Authors: Mesrati, H., Chaari, I., Masmoudi, A., Garbaa, S., Amouri, M., Mseddi, M., Turki, H., Bahloul, Z.
Format: Article
Language:fre
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Les antipaludéens de synthèse (APS) sont de plus en plus prescrits en dermatologie, notamment l’hydroxychloroquine. Leur utilisation peut se compliquer d’effets secondaires variés notamment cutanés. Le but de notre étude est d’analyser l’aspect clinique des atteintes cutanées imputées à ces molécules. Notre étude concerne 5 cas de toxidermies à l’hydroxychloroquine. L’étude d’imputabilité a été faite selon la méthode française de Bégaud. Les facteurs étudiés pour chaque patient ont été : l’âge, le sexe, le délai d’apparition, l’aspect et l’évolution des lésions. Cinq femmes, âgées respectivement de : 31, 40, 55, 66 et 68ans, ont développé une toxidermie quatre à cinq semaines après leur mise sous Plaquenil® (hydroxychloroquine). Ce traitement a été prescrit pour des polyarthrites chez deux patientes, un lichen chez la troisième, une sclérodermie systémique et un lupus systémique chez les deux dernières. Dans le 1er et le dernier cas, l’aspect clinique était une éruption maculo-papuleuse. Dans les 3 autres cas, les lésions étaient à type d’un exanthème maculo-papuleux généralisé érythémato-violacé très inflammatoire parsemé de pustules. Il n’y avait pas d’adénopathie ni d’organomégalie associées. L’examen anatomo-pathologique chez la 2e et la 3e patiente était en faveur d’une pustulose exanthématique aiguë généralisée. La NFS ainsi que le bilan hépatique étaient normaux. L’évolution après l’arrêt de l’hydroxychloroquine était favorable dans les 5 cas avec apparition d’une desquamation large en lambeaux dans les 2 dernières observations. Le score d’imputabilité a été coté plausible : C2S2I2B3 dans les 3 premiers cas et vraisemblable : C3S3I3B3 dans les deux derniers cas. Deux formes cliniques de toxidermie à l’hydroxychloroquine ont été individualisées : un exanthème maculo-papuleux et une autre forme dont l’aspect clinique et histologique rappelait une pustulose exanthématique aiguë généralisée. Cependant, le délai de survenue long n’est pas en faveur. Le diagnostic de syndrome d’hypersensibilité retardé ne pourrait pas être retenu devant l’absence d’autres signes cliniques et biologiques en faveur. L’évolution était favorable dans tous les cas. L’hyperpigmentation cutanée et le prurit n’ont pas été retrouvés dans notre série vue la durée de prise du médicament courte ne dépassant pas un mois. L’exanthème maculo-papuleux et une éruption érythémato-pustuleuse inhabituelle généralisée sont à redouter en cas prise d’hydroxychloroquine.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2015.03.044